Les déboires d’EDF à Flamanville compromettent l’avenir industriel l’EPR

EDF confirme que le démarrage de l’EPR de Flamanville n’aura pas lieu avant fin 2022, afin de réaliser la réfection des soudures défectueuses, exigée par l’Autorité de sécurité nucléaire (ASN) dans des zones du réacteur difficiles d’accès, ce qui explique la durée des travaux restant à faire, avant d’obtenir son feu vert, sans lequel le démarrage du réacteur ne pourra pas se faire.

Il faut croire qu’au point où on en est arrivé, il n’est plus possible de reculer, bien que son abandon par EDF semble avoir été, un moment, envisagé par sa direction.

L’EPR de Flamanville n’est pas un prototype de l’EPR, le premier mis en construction est celui construit en Finlande, qui a connue une série de retards et de surcouts du même ordre que celui de Flamanville, mais qui est sur le point d’entrer en service.

Entre temps, le partenaire chinois d’EDF a terminé et raccordé le premier EPR au monde et est sur le point d’en faire autant du second, ce qui prouve que le système fonctionne, mais c’est grâce au savoir-faire chinois, dont EDF pourra s’inspirer pour réaliser les EPR britanniques, dont la construction du premier est en cours de réalisation est en phase avec le programme, selon les informations qui ont filtrés.

Rappelons que ce réacteur de troisième génération a été conçu conjointement par la France et l’Allemagne, à travers Areva et Siemens, il est à la fois puissant, plus robuste et plus sût que les réacteurs des générations précédentes.

Siemens c’est retiré du projet et Areva, avec le concours d’EDF ont été dépassés par son ampleur.

Flamanville qui devait réparer les manquements commis en Finlande, en devenant la vitrine du savoir faire français a échoué lamentablement, en accumulant les défauts de constructions, d’où les retards et surcouts, hors du commun.

La facture s’est envolée en dépassant les 11 milliards d’euros, pour un devis initial de 3,5 milliards, sans compter les travaux en cours, qui ne sont qu’à leurs débuts.

Cette situation fait l’affaire des énergies renouvelables, en concurrence avec le nucléaire, pour remplacer les énergies fossiles avec lesquelles il faudra en finir le plus vite possible.

La filière nucléaire française, qui compte prendre sa part dans cette compétition, sort affaiblie de la mésaventure de Flamenville, mais tout n’est jamais perdu.

Quitter la version mobile