Dans ce contexte, coup sur coup, deux fleurons européens des compagnies à bas coût, que l’on croyait solidement installés à côté des compagnies traditionnelles, Norvegian et Rynair, ont fait état de leurs difficultés financières.
Ainsi, Norvegian, pionnier du low-cost long-courrier a annoncé qu’elle allait réduire la voilure en fermant cinq bases en Europe et deux aux Etats-Unis.
La compagnie a accumulé une dette de plus de deux milliards d’euros en raison d’un développement à marche forcé, à coup de commande d’avions, d’ouverture de bases et de destinations, c’est ce que l’on appelle une fuite en avant, dont l’heure des sanctions vient de sonner.
Elle compte réaliser 175 millions d’euros d’économies en se séparant de ses Boeings 737 en service, et de revendre les 90 Airbus moyen-courriers qu’elle a commandés et qui doivent lui être livrés dans les prochaines années
Norvegian n’est pas la seule compagnie en difficulté, Ryanair a révisé en baisse ses prévisions de bénéfices le 18 janvier et c’est la seconde fois, en quatre mois qu’elle doit se plier à un tel exercice, en cause la grève des navigants et la remontée du prix du kérosène.
Ryanair compte néanmoins réaliser des bénéfices et n’exclut pas, dans la conjoncture actuelle à devoir baisser ses tarifs pour remplir les avions, ce qui fait que ce n’est l’euphorie.
Paradoxalement, les taux de remplissage des avions sont au vert et les compagnies, même Norvegian, battent leurs records de passagers transportés, même Transavia, la filiale bas coûts d’Air France a transporté en 2018, 15,8 millions de passagers, en hausse de 7,1%.
Cependant, il faut s’attendre à une consolidation du secteur, en 2018, plusieurs sociétés ont mis brutalement la clé sous la porte ou sont à vendre, cette situation pourrait se poursuivre en 2019.