L’EPR de Flamanville bloque le nucléaire en France

Les projets nucléaires de la France sont provisoirement enterrés et ne seront pas abordés avant les prochaines élections présidentielles, il faut se rendre à l’évidence.

L’EPR de Flamanville est un boulet qui bloque toute nouvelle construction de centrale nucléaire.

En novembre 2018, lors de son discours sur la politique énergétique de la France, le président de la République avait fixé un agenda à EDF. Ce dernier devant revenir vers lui début 2021 avec un dossier complet pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaire en France.

En effet, EDF travaille depuis plusieurs années sur un EPR 2, devant être plus simple et moins coûteux. En plaidant pour un programme de construction d’ampleur afin de faire, des économies d’échelles.

Il s’agit de construire au moins en 3 tranches, 6 réacteurs. Mais, ce tempo a été bousculé par de nouvelles révélations concernant l’EPR de Flamanville en juin 2019.

En juin 2019, l’ASN (l’autorité de sûreté nucléaire) demande à EDF de reprendre des soudures jugées non conformes sur l’EPR en construction, or ces soudures sont situées sur des tuyauteries cruciales pour le fonctionnement du réacteur et très difficiles d’accès. Les travaux nécessiteront pour les refaire un long délai et très coûteux.

Résultat, alors qu’EDF espérait démarrer ce réacteur fin 2020, l’entreprise est contrainte de reporter à 2023 le démarrage, soit après l’élection présidentielle.

A l’été 2019, le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy a été remplacé par Élisabeth Bornes. La filaire nucléaire croit voir en elle une polytechnicienne et une alliée, seulement, ces espoirs furent de courte durée.

Pourtant, elle a consigné avec Bruno Le Maire en septembre une lettre au patron d’EDF, Jean-Bernard Levy, qui lui demande de travailler sur le scénario de la construction de 6 nouveaux réacteurs,

La filiale nucléaire se réjouie, mais la fête est de courte durée, Élisabeth Bornes ne poursuit pas dans cette voie et prend ses distances avec l’atome, déjà avant l’Arrivé de Barbara Pompili, une ancienne cadre d’Europe écologie les verts, qui n’a jamais caché son aversion pour le nucléaire.

C’est un scénario noir pour la filaire qui craint que l’absence de décision accentue la perte de compétences industrielles, car il faudrait trancher au premier tranché au premier semestre 2021, au plus tard au moins sur la construction d’une première paire de réacteur, sinon on met la filaire en danger.

Or, il n’en est pas question, s’inquiète le délégué général de la société française d’énergie nucléaire.

L’exécutif a bien l’intention de recevoir le dossier détaillé d’EDF attendu en 2021, mais rien ne sera tranche tant que l’EPR de Flamanville ne sera pas opération.

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