L’épargne responsable doit pouvoir placer ses économies sur des fonds labélisés durables

Les Français après avoir placé leurs économies sur des contrats d’assurance vie en euros à capital garanti, leur rapportant au mieux 2 % de plus que l’inflation, ont financé sans le savoir des activités émettrices de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique et des catastrophes encore devant nous.

Si on en parle moins c’est à cause de la catastrophe sanitaire qui vient nous frapper et dont nous ne savons pas nous en sortir.

Les contrats d’assurance vie en euros ayant perdu leur attrait du fait de la chute du rendement, on nous explique qu’il faut les remplacer par des produits financiers responsables verts et solidaires de la finance durable, labellisé par le gouvernement ISR.

Le label ISR créé par le ministère des finances en 2016, certifie 466 fonds et produits indiciels côtés privilégiant un processus d’investissement socialement responsable, conciliants performances économiques et impact social et environnemental.

Seulement le capital investit n’est pas garanti et on ignore totalement la performance réelle de ces fonds.

Jamais nous n’avons entendu parler d’investissement socialement responsable que ces derniers mois, la crise sanitaire a provoqué une remise en cause de notre modèle économique et social et l’ISR entend jouer son rôle dans ce contexte.

Pour mettre sur pied leurs fonds ISR, qui seront proposés par les grandes banques et les courtiers spécialisés à travers l’épargne salariale, l’assurance vie, les produits d’épargne retraite, les plans d’épargne en actions ou les comptes titres. Les gestionnaires sélectionnent des entreprises sur la base de critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance dite PSG. En plus des traditionnelles analyses des états financiers.

Objectifs conjuguer performances financières, sociales, environnementales, seulement les épargnants jugeront ces fonds sur leurs rendements sur lequel nous n’avons pas de recul.

Si l’ambition responsable est claire les moyens d’y parvenir le sont bien moins, il n’existe pas de définition européenne de l’ISR, chacun applique des niveaux d’exigences différentes et les appellations se multiplies, reconnaît la présidente du directoire de la Banque Postale AM. Résultat c’est la cacophonie pour l’épargnant, déplore-t-elle.

Pour aider les épargnants à faire le tri, les pouvoir publics ont créé en 2016, le label ISR, pour l’obtenir les sociétés de gestion sont auditionnés par un organisme tiers, accrédité, qui valide le sérieux du processus de gestions et des outils mis en place.

C’est un gage de transparence et de confiance, considère la présidente du directoire de la Banque Postale AM.

Au 26 juin, 466 produits étaient dotés de la norme pour 166 milliards d’encours, la liste est publiée sur le site lelabelisr.fr.

L’avenir nous dira si ces fonds apportent rendement et sécurité, le souhait des épargnants français comme le prouve le succès de l’assurance vie en euros.

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