L’épargne forcée pourrait être un moteur de la reprise

Durant les huit premières semaines du confinementles Français auront accumulé une épargne forcée de 55 milliards d’euros, les ménages devraient être tentés de consommer ce qu’ils ont économisé malgré eux, mais on n’est jamais sûr de rien.

Pendant cette période de confinement, les ménages économisent 230 euros par semaine, en moyenne, selon les calculs établis par l’Observatoire français de conjoncture économique l’OFCE.

Selon la note de conjoncture de l’INSEE du 23 avril, c’est un vrai trésor de guerre qui sera accumulé, grâce à la baisse d’un tiers de la consommation des ménages, une baisse qui traduit la chute des achats de carburant, de véhicules automobiles et d’autres biens manufacturés, comme les vêtements, mais aussi les services d’hébergement, de restauration ou de loisirs.

Pour les économistes, le fait de voir les Français revenir massivement dans les magasins serait le scénario idéal pour amortir la récession, mais ce retour sera entravé par les mesures de sécurité qui s’imposeront pour éviter le retour de la contamination que le confinement a freiné, car le virus est toujours présent.

Pour le ministre des finances et de l’économie, ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin pour notre économie mais d’investissements, lors qu’ont été publiés les chiffres, le 15 avril de l’accumulation de l’épargne, avec des records de dépôts sur les livrets A et le Livret de développement durable.

Or, dans le contexte actuel, plusieurs éléments plaident pour une reprise progressive de la consommation et le maintien d’un taux d’épargne plus élevé qu’avant la crise sanitaire, ce qui justifie de la part des économistes un retour de la consommation par tapes, comme celui du déconfinement.

Bars et restaurants ne rouvriront pas avant la mi-juin au mieux et, ce n’est pas garanti et une large clientèle risque de fuir les magasins et les lieux publics, par peur de la contamination, alors que la consommation des loisirs dépendra de la réouverture effective de ces lieux, dont la date reste incertaine.

Une partie de la consommation perdue n’est pas rattrapable, comme les sorties, les vacances annulées et pour les autres achats de biens durables, le retour de la confiance par rapport aux risques sanitaires, sera fondamental.

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