L’environnement est devenu une préoccupation majeure pour les Français

Alors qu’il n’a jamais été la principale préoccupation des Français, l’environnement a progressé de manière quasi continue pour s’installer à la première place dans la dernière édition de l’enquête Ipsos Sopra-Steria, pour le Monde, la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne.

Les causes de ce revirement ne sont pas les rapporte alarmants publiés par les revues scientifiques mais les conséquences directes et palpables des catastrophes climatiques, notamment celles qu’ils perçoivent directement comme les canicules, les variations brutales des températures tout au long de l’année, la pollution dans les grandes villes, l’effondrement de la biodiversité, voir les conséquences sur la santé.

La question qui se pose est maintenant de savoir si cette préoccupation est une nouvelle frontière, un clivage supplémentaire opposant des catégories de Français dans une société déjà très fragmentée, ou une préoccupation qui se diffuse peu ou prou à l’ensemble de la société.

Selon les premières indications, il semblerait que ce soit une préoccupation qui a tendance à se généraliser.

Certes, la préoccupation environnementale a toujours une sociologie marquée, les plus inquiets sont les 18-24 ans, les cadres et les professions intermédiaires, les diplômés, les habitants des grandes villes et les électeurs de gauche.

Chez eux, elle est non seulement la première préoccupation mais aussi celle qui est à des niveaux particulièrement important, 60 % et plus.

Quand on demande aux Français à choisir entre l’urgence environnementale et la crise sociale, ils optent pour la première, de quoi conforter l’image d’une écologie apanage du bobo de gauche aisé, circulant à vélo et mangent bio.

Cependant, il ne s’agit pas de se masquer une autre réalité c’est l’environnement qui est la seconde priorité des plus de 60 ans, avec 49 % des citations, juste derrière l’avenir du système social ou l’immigration, même si le pouvoir d’achat reste leur premier sujet d’inquiétude.

Si l’on regarde l’indicateur de revenu du foyer, l’environnement est la première préoccupation sauf de ceux en extrême difficulté, dont le foyer dispose de moins de 1200 euros par mois.

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