La liste des chefs de l’informations judiciaires ouvert le 19 février à Nanterre contre X dans le dossier Ghosn est édifiantes :
Abus de bien sociaux aggravés, faux et usage de faux, abus de confiance aggravé, avec recel de ces infractions, tout le catalogue des délits financiers du code pénal y passe.
Cette instruction est lancée contre Carlos Ghosn, aujourd’hui réfugié au Liban après avoir fui le Japon dans les conditions que l’on sait.
Ce n’est pas la seule affaire en cours en France, Carlos Ghosn a attaqué Renault aux prud’hommes, dans une procédure en référé, renvoyée au 17 avril, à la demande de ses avocats.
Carlos Ghosn avait, selon les soupçons des enquêteurs, tant au Japon qu’aux Etats-Unis ou en France, a su faire fructifier son patrimoine et celui de ses proches, tout en menant un train de vie dispendieux aux frais de son groupe, qui passait par un véritable empire souterrain de sociétés écran et de montages financiers acrobatiques, du Liban au Brésil, en passant par les Pays Bas.
Cet empire lui aurait permis de détourner, selon les soupçons des enquêteurs plus de 40 millions d’euros de l’Alliance Renault-Nissan, à son profit.
Les juges d’instruction du pôle économique et financier du tribunal de Nanterre s’intéressent aux dépenses de l’ex PDG, déjà objet d’une enquête préliminaire depuis 2019, notamment de l’usage du jet privé par lui et sa famille ainsi que d’une réception organisée au château de Versailles, pour 100 personnes, au cout de 600 000 euros, assumé par le groupe au travers de sa filiale néerlandaise RNHV.
D’autres enquêtes sont en cours, en partie instruites par la justice japonaise portant sur des détournements de plusieurs millions d’euros d’une ligne budgétaire dite « réserve du président », issus, jusqu’à 30 millions de Nissan et de 10 millions de Renault, avec des ramifications à Oman et l’intervention de RNHV, le tout balayé par l’entourage de Carlos Ghosn.
D’autre révélation sont à en attendre.