L’Éco sur un plateau de Ha-Joon Chang chez Pearson

Pearson nous propose, de Ha-Joon Chang, L’Éco sur un plateau (Le monde expliqué par un économiste gourmet et curieux)

Ha Joon-Chang est un économiste hétérodoxe qui enseigne à SOAS University of London. Proche du courant de Joseph Stiglitz, il a publié plusieurs best-sellers, dont 2 ou 3 choses que l’on ne vous dit jamais sur le capitalisme (Le Seuil, 2012). Reconnu comme l’un des économistes les plus influents de la planète, il a également oeuvré en tant que consultant auprès de diverses agences internationales et onusiennes, dont la Banque mondiale. Le prix Wassily Leontief Prize lui a été décerné en 2005 pour l’originalité de ses thèses. En 2014, il se classait au 9e rang du palmarès des théoriciens qui comptent du Prospect magazine (UK).

Voilà un ouvrage où l’auteur fait un savant mélange entre l’économie et le culinaire (à la fois sur des produits et ce que l’on cuisiner avec). Sous un aspect ludique, le culonaire, l’auteur offre une réflexion critique sur les politiques économiques actuelles et leurs impacts sur la société mondiale, de manière didactique rendant l’économie accessible à tous,

Ha-Joon Chang, connu pour ses perspectives hétérodoxes, utilise des anecdotes sur des aliments pour expliquer des concepts économiques complexes de manière accessible et engageante. Ce livre traite de divers sujets tels que la mondialisation, le changement climatique, et l’automatisation, et vise à rendre l’économie compréhensible et pertinente pour un large public.

Ha-Joon Chang démontre que l’économie, souvent perçue comme aride et technique, peut être appréhendée comme une recette une recette de cuisine, où la compréhension des ingrédients et des processus permet de mieux les maîtriser et les améliorer. En utilisant des exemples concrets et quotidiens, il parvient à démystifier des concepts économiques souvent abstraits, rendant son livre à la fois éducatif et divertissant.

Tout est ludique et sérieux dans cet ouvrage, la métaphore alimentaire n’est pas qu’un prétexte : par exemple à travers l’histoire de la culture de la banane ou des céréales, ce sont les prémices du protectionnisme.

Derrière la petite histoire dans la grande, c’est toute l’approche classique, néoclassique et keynésienne que l’on revisite le temps d’un Paris-New York. La tragédie des communs, l’économie du partage, la RSE et le développement durable ne sont pas en reste. Cerise sur le gâteau, on finit par refaire le monde un verre de caipirinha à la main (où l’on apprend que la culture du citron vert, qui a par ailleurs sauvé plus d’un marin, est indissociable du boom de l’éthanol). Des accords subtils et nourrissants à déguster sans modération !

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