Christophe Guilluy, essayiste et géographe, est notamment l’auteur de La France périphérique, Le Crépuscule de la France d’en haut, et de No Society. Ses livres sont traduits dans le monde entier.
L’auteur est abordant le temps des gens ordinaires, nous parle des « classes populaires », du « peuple », des « petites gens ». À la fin du siècle dernier, certains considéraient que les classes populaires avaient perdu, qu’elles allaient sortir de l’histoire, à cause de la captation des richesses, de la victoire économique et culturelle du monde d’en haut.
Christophe Guilluy nous montre comment, d’un seul coup, sans que personne ne s’y attende, la classe populaire a repris les devants de la scène.
C’est le Brexit, les classes supérieures pensaient détenir la vérité le NON au Brexit, mais les gens ordinaires ont remporté une victoire culturelle avec le « OUI ».
Ces changements impulsés par les gens ordinaires touchent toutes les classes et ne sont pas toujours des révolutions mais des changements de modes de vie, comme les circuits courts, un monde plus respectueux de la planète.
Jack London usait d’une métaphore pour décrire la société de son temps : la cave et le rez-de-chaussée pour les plus modestes, le salon et les étages supérieurs pour les autres. Et si, aujourd’hui, plus personne ne voulait s’inviter au salon ? Sommes-nous entrés dans le temps des gens ordinaires ?
Christophe Guilluy fait une analyse sans concession de notre monde du début du XXIème siècle. Une analyse à lire pour mieux comprendre ce que nous vivons depuis quelques années.
L’auteur conclut « La mécanique des gens ordinaire n’est pas une entrave. Elle est le mouvement du monde ».
