Le retour à l’école se fera par la force des choses dans le désordre

Le ministre de l’éducation nationale a donné le top de départ pour le 11 mai, sous réserve de mettre en place les mesures de sécurité pour la protection des élèves et les enseignants alors que certains des acteurs sur le terrain auraient préféré laisser passer les vacances d’été et organiser le retour pour la rentrée de septembre, ce qui poserait bien évidemment la prolongation des difficultés nées de la garde des enfants à la maison aux parents.

Pour justifier le choix du 11 mai, le gouvernement met en avant, un motif d’ordre social, la situation créée par le confinement à laquelle il faut mettre fin le plus rapidement possible car elle creuse les inégalités « trop d’enfants sont privés d’école » a souligné le président de la République le 13 avril, un argument repris par le ministre de l’éducation nationale en remarquant « Chaque mois perdu est un énorme problème social » alors que d’autres y voient aussi un moyen de redémarrer l’économie en permettant aux parents obligés de rester à la maison pour garder de jeunes enfants, de retourner au travail.

Dans ce contexte, la décision finale était difficile à prendre, en laissant finalement une grande autonomie aux acteurs sur le terrain, aux collectivités locales, qui gèrent les établissements scolaires, qui doivent être en mesure de les adapter aux normes de lutte contre la propagation, alors que les locaux pour l’accueil des élèves ne sont pas extensibles et que d’autres problèmes sont à régler, celui des cantines et des transports scolaires, qui ne peuvent pas rester sans solution.

Les enseignants soucieux de la sécurité des enfants et de la leur, doivent être en mesure d’enseigner à de petits groupes, en multipliant leur temps de présence à l’école, tout ça doit se préparer, en concertation entre tous les intéressés, dans un minimum de temps, avec un seul objectif, éviter une seconde vague de contamination.

Il y a aussi les parents d’élèves a qui, sur préconisation des maires, on laisse décide de la date de retour des enfants à l’école, beaucoup décideront en fonction de la nouvelle organisation, une fois mise en place, alors que celle-ci dépend justement du nombre d’enfants à accueillir.

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