Le racket des laboratoires pharmaceutiques

racket02Le racket des laboratoires pharmaceutiques est un ouvrage édité par Les petits matins et écrit par :
Marie-Odile Bertella-Geffroy est une juge d’instruction devenue avocate en 2014, spécialisée dans les dossiers judiciaires de santé publique ; elle a notamment instruit le volet non ministériel de l’affaire du sang contaminé.
Serge Rader est pharmacien et lanceur d’alerte.
– Michèle Rivasi est députée européenne, professeure en biologie et spécialiste des questions relatives à la santé publique et au nucléaire.

L’objectif des auteurs est montré les stratégies du lobbying des laboratoires et de pointer les conflits d’intérêts liant les industriels avec les politiques et les autorités.

De comprendre, par exemple pourquoi les génériques sont vendus 30 % plus chers en France qu’en Italie ou qu’un médicament contre l’hépatite C est commercialisé 256 fois son prix de revient au laboratoire (les labos gonflent les chiffres en y incluant les dépenses de marketing, de communication).

Ainsi, les entreprises pharmaceutiques sont les premières responsables de cette inflation du prix du médicament, mais il y a aussi les autorités de régulation qui les adoubent, les médecins qui leur font une confiance aveugle et surtout les politiques qui apportent leur soutien à cette filière industrielle plus que rentable.

Par ailleurs, nous sommes, en France les plus gros consommateurs de médicaments d’Europe.

Selon les auteurs, tout cela nous conduit à une situation explosive du système de santé et au risque d’une privatisation rampante de la santé.

L’ouvrage est scindé en 4 parties.

Les 3 premières parties mettent le doigt sans ménagement sur l’ensemble du système pharmaceutique en France.

Première partie : L’emprise de l’industrie pharmaceutique sur notre santé

En 2006, François Autain (ancien secrétaire d’État) explique « L’industrie pharmaceutique exerce sur la communauté médicale au sens large et les autorités sanitaires une emprise qui, évidemment, porte à leur indépendance. Au plus grand préjudice des malades mais aussi de la Sécurité sociale. »

Deuxième partie : La surprescription et la surfacturation médicamenteuse en France

Les Français consacrent 2 % du PNB à la consommation de médicament, 50 à 100 % de plus que nos voisins européens.

En dehors du coût, cette surconsommation est inutile, voire dangereuse ?

Troisième partie : les conflits d’intérêts à tous les niveaux

La mise sur le marché des médicaments relève de commissions, théoriquement, indépendante.

Or, Médiapart, après des mois d’enquête, relève en mars 1015 que des membres important de ces commissions ont conseillé, secrètement contre rémunération les laboratoires pharmaceutiques.

Quatrième partie : Nos solutions pour baisser les prix et empêcher les conflits d’intérêts : la nécessaire réforme de la filière du médicament

Les auteurs décrivent ce système et, surtout, proposent une réforme en profondeur de la politique du médicament, qui s’appuie notamment sur la lutte contre les conflits d’intérêts et la refondation d’une expertise publique de qualité. Ils démontrent que 10 milliards d’euros d’économies par an sont possibles.

En résumé, Le racket des laboratoires pharmaceutiques est bâti comme un livre d’aventure, une enquête policière où la tension monte de page en page.

Et le dernier chapitre nous propose des solutions mais qui simple que cela à atteindre.

Voilà un livre qui doit déranger tous les décideurs dans le domaine de la santé, aussi bien les laboratoires, que nos politiques, mais également le corps médical. Quoi que, nous les consommateurs de médicaments nous ne sommes pas en reste.

Quitter la version mobile