Le président de la République procède à une valse de Préfets mais sans significations politiques

Le Président Emmanuel Macron a profité du dernier Conseil des ministres avant la pause estivale, mercredi 29 juillet, pour nommer 18 nouveaux préfets, procéder à 15 mutations et changer un certain nombre de directeurs de l’administration centrale.

Ces mesures étaient prévues de longue date, mais reportées à cause de la crise sanitaire, ces mouvements sont les plus importants depuis de nombreuses années, alors que 13 nouveaux préfets ont déjà été nommés en janvier.

Il n’est pas inédit, mais un changement d’une telle ampleur est rare, effectivement plus de 50 nominations de préfets sont intervenues à l’été 1981 au lendemain de l’élection de François Mitterrand.

Un mouvement préfectoral a également suivi l’arrivée de Pierre Joxe à l’intérieur en 1984.

En 1993, une cinquantaine de préfets ont bougé après la nomination d’Édouard Balladur à Matignon, mais en 1981 comme en 1993, il s’agissait de débarquer des Préfets marqués politiquement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Soucieux d’affirmer son autorité et d’insuffler un nouvel élan pour les 600 jours restant de son mandat, l’actuel chef de l’État, qui vient de remanier en profondeur son gouvernement, poursuit son grand ménage.

Le président a fait le choix de gens frais compétent et motivés sur qui il peut s’appuyer, dit-on dans son entourage.

Il veut montrer que la transformation se poursuit en force et non pas au fil de l’eau, ce qui est souvent le cas à ce moment du quinquennat.

Ces nominations ont été l’occasion pour Emmanuel Macron de remercier et promouvoir plusieurs conseillers. Un conseiller de l’Élysée devient ainsi préfet des Hauts de Seine et le chef de cabinet adjoint du Palais est nommé dans les hautes Pyrénées.

Emmanuel Macron récompense aussi son directeur de campagne de 2007, Jean-Marie Girier, qui à 36 ans devient préfet du Territoire de Belfort après avoir dirigé le cabinet de Richard Ferrand à l’Assemblée Nationale. Fin politique, ce Lyonnais ancien collaborateur de Gérard Colomb devient l’un des plus jeunes Préfets de France. Le plus jeune préfet fut nommé en 1951, il s’agissait de Pierre Sudreau nommé à 32 ans.

Plusieurs critères ont guidé ces nominations explique l’Élysée, d’abord le rajeunissement, 3 nouveaux préfets ont moins de 40 ans, puis la féminisation 8 primo-nommée sur 18 sont des femmes. Il y a aujourd’hui 36 préfètes contre 24 en 2017 et pour la première fois Pascale Regnault-Dubois à la tête des CRS.

Ce mouvement rend aussi la promotion et le retour de plusieurs ex-collaborateurs de l’ancien ministre Bernard Cazeneuve, dont son ancien conseiller spécial nommé secrétaire général de la zone de défense et de sécurité de Paris.

Il y a des promotions d’anciens de la droite observe un fin connaisseur de l’administration mais il ne faut pas voir de sens politique à ces mouvements comme déjà dit.

En effet, il y en a pour tout le monde.

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