Le premier a parlé pendant 2 heures … pour ne rien dire

Hier, le Premier ministre (sans oublier son ministre de la santé) a parlé durant 2 heures pour le rien dire.

Lorsque quelques jours plus tôt, son patron, le président Macron a pris, il nous a annoncé une chose, la date du début de la fin du confinement, le 11 mai.

Édouard Philippe n’a rien dit de nouveau, il nous a fait un résumé de ce nous savons déjà, concernant la vie après le 11 mai, le retour à l’école des enfants, l’indisponibilité des masques, des vaccins, des tests, qu’il valait mieux ne rien réserver pour les vacances, ne pas partir à l’étranger au risque de ne pas pouvoir rentrer, …

En écoutant le premier des ministres, nous sommes en droit de nous attendre à avoir des informations nouvelles. Nous sommes dans une situation jamais vue, d’une population confinée, qui peut sortir un tout petit peu, en établissant à elle-même une attestation, avec la peur d’être verbalisé (selon le bon vouloir des forces de l’ordre : par exemple qu’est-ce qu’un achat de « première nécessité » ? Chacun aura son interprétation.), dimanche après-midi, la population attendaient, certainement, des informations concrètes après l’allocution d’Emmanuel Macron.

Mais, Édouard Philippe, c’est contenté de répéter, qu’il ne savait pas, qu’il supposait, qu’on n’en saura plus d’ici une quinzaine de jours, … qu’il était comme nous … dans l’attente.

Le problème est qu’il ne doit pas être comme nous, Édouard Philippe est le Premier ministre, il doit nous rassurer, donner des réponses, être affirmatif, pas dans le doute.

On doit pouvoir, comme des enfants qui regardent leurs parents face à un événement inconnu, savoir si on doit avoir peur ou non. Là, à le regarder, on doit avoir peur d’être gouverné par quelqu’un qui ne sait pas.

Dimanche après-midi, Édouard Philippe a donné l’impression de découvrir, comme nous, au fur et à mesure, ce qui se passait. Que nous étions en pleine tempête et qu’il ne tenait pas la barre, qu’il laissait le bateau à la dérive … en se disant on verra plus tard.

Ce n’est même plus la politique du « chien crevé au fil de l’eau », Édouard Philippe a perdu, le chien et l’eau et il regarde le fleuve à sec en se demandant « et maintenant que doit-on faire ».

Nos gouvernants ont pris la décision de confiner tout le monde, sans imaginer un instant la suite.

Le confinement a permis de réduire la vitesse de propagation du coronavirus Covid-19, du Sars-Cov-2. Et après, que faire ? On ne peut pas nous maintenir confiner pendant des mois, le temps que ce coronavirus disparaisse de lui-même ou attendant un hypothétique vaccin.

La population, au lieu de risquer d’attraper ce coronavirus (avec un risque faible d’en mourir sauf pour les personnes âgées et celles ayant une pathologie grave), va développer des névroses, des psychoses. On change un risque pour un autre qui est peut-être pire. En fin de compte un choix, entre la peste et le choléra.

Franchement, lorsque le Premier ministre prend la parole, il faut qu’il nous apporte des réponses, pas qu’il nous répète ce que l’on sait déjà et qu’il nous jette à la figure ses propres doutes.

Plutôt que 2 heures d’Édouard Philippe, les chaînes de télé auraient dû diffuser une comédie avec Louis de Funès.

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