Réflexions

Le monde est sans pitié pour ceux qui défendent leur terre contre les destructeurs

Selon l’ONG britannique Global Witness, qui vient de publier, le 24 juillet son rapport annuel, 2017 a été la pire année enregistrée jusqu’ici par elle, du fait du nombre de victime tué pour avoir voulu défendre leurs droits à la terre et à l’environnement.

Ils sont les victimes, assassinés alors qu’ils tentaient de protéger leur domicile, leurs terres, leur communauté contre les tenants de l’extraction minière, l’agrobusiness et d’autres industries destructrices, pratiquant notamment la déforestation, en s’y opposant physiquement.

La statistique établie par cette ONG porte sur 22 pays différents et est certainement, loin de la vérité, car la collecte de l’information est souvent complexe et impossible à vérifier.

Ces meurtres, il s’agit bien de meurtres, sont généralement impunis, d’autant que, d’après l’ONG, les forces gouvernementales y sont associées pour plus dans un quart d’entre eux, en protégeant l’activité destructrice incriminée, alors qu’une moitié serait commise par des acteurs non étatiques, comme des gangs criminels, sans les moindres scrupules.

Les experts de Global Witness sont en capacité, dans ce contexte incertain, de livrer une cartographie d’une planète où défendre l’environnement et le droit de la terre risque de coûter la vie.

C’est le Brésil qui a enregistré la pire année documentée dans le monde entier, avec 57 meurtres commis en 2017, expose le rapport.

48 personnes ont été tuées aux Philipines, un chiffre le plus élevé jamais enregistré dans les pays asiatiques, alors que l’Amérique latine concentre habituellement 60 % de ces meurtres.

Dans ces pays, les communautés qui résistent courageusement aux fonctionnaires corrompus, aux industries destructrices et à la dévastation environnementale sont brutalement réduites au silence.

L’ONG Global Witness veut démontrer que cette violence meurtrière est directement liée aux produits que nous consommons sous la forme d’ingrédients de produits, vendus dans les grandes surfaces, devant lesquels nous sommes sans réaction.

Son objectif est de faire régir les grandes entreprises, sous la pression des consommateurs, qu’il faut commencer par informer de ce qui se passe, loin de chez eux et qu’ils ne peuvent pas soupçonner, d’où cette contribution à l’information.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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