Le marché de la construction navale est au point mort

A Saint Nazaire, aux Chantiers de l’Atlantique, spécialisé notamment dans la construction des navires de croisière géants, dont la silhouette, haute et massive, n’a rien à voir avec celle des élégants paquebots des temps passés, comme celle du France, du petit Mermoz ou du malheureux Titanic, qui ont terminé leur carrière dans l’oubli ou au fond des eaux.

Aujourd’hui, 300 navires de ce types « modernes », de toutes tailles sont à l’arrêt faute de passagers, des paquebots devenus indésirables dans les ports, déjà à cause de la pollution que leurs moteurs dégagent, à laquelle est venu s’ajouter des malades de ce coronavirus.

Le dernier navire livré le 27 mars, l’Apex, battant pavillon maltais à un armateur américain, réceptionné, pour une croisière inaugurale, mais resté sur place, pour avoir été frappé par la Covid-19.

Les 1 417 membres de l’équipage et des salariés encore à bord ont été placés en quarantaine après avoir détecté 259 personnes touchées par le virus, six d’entre elles ont été hospitalisées, heureusement, aucun décès n’a été déploré, avant d’être autorisé à quitter le navire.

Avec le confinement, l’entreprise détenue à 84 % par l’Etat, convoitée avant la crise sanitaire par son conçurent italien Fincanteri a mis le site en mode pause, à cause d’un vent de rébellion qui a soufflé parmi une bonne partie du personnel, travaillant à bords des navires en construction, face à la Covid-19, alors que le personnel du bureau d’études a poursuivi ses travaux.

Le travail de construction sur les chantiers a repris le 27 avril, sur la base du volontariat, à effectif réduit, où actuellement deux navires sont en cours de construction, pour des livraisons prévues en 2020 et 2021.

L’épidémie de la Covid-19 a frappé le chantier naval au moment où le carnet de commande était gonflé à bloc, d’où une promesse de sérénité pour la prochaine décennie.

Aujourd’hui, on se demande si la prochain livraison, prévue à l’automne de cette année aura bien lieu.

Les chantiers ont engrangé une dizaine de contrats jusqu’à l’horizon 2029, si l’on inclut les bâtiments ravitailleurs commandés par la marine nationale.

La ministre de des armées a annoncé qu’il se verrait confié la construction du porte-avion de nouvelle génération censé remplacer le Charles de Gaule, en 2038, pour le moment, ce ne sont que des options.

Pour les commandes des navires de croisières, les donneurs d’ordres vont se manifester prochainement, en fonction de leurs prévisions de trafic, pour le moment du plus incertain.

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