Le maintien du 1er tour des municipales a donné lieu à une polémique quant à la propagation du Covid-19

La décision de maintenir ou de reporter le premier tour des élections municipales le 15 mars était une décision difficile à prendre pour le pouvoir, à un moment plein d’incertitude où personne ne savait quel serait le lendemain, alors il a décidé en sachant qu’il sera probablement impossible de maintenir le deuxième tour dans le délai règlementaire, le dimanche suivant, ce qui s’est confirmé par la suite.

Depuis deux mois, le maintien des élections en pleine progression de l’épidémie est au centre d’une vive controverse car à l’effet indéniable négatif sur la participation s’ajoutait la suspicion que le scrutin ait pu jouer un rôle amplificateur de la diffusion du virus sur le territoire, du fait de la fréquentation des bureaux de vote.

C’est dans ce contexte qu’une étude menée par des épidémiologistes et statisticiens conclut que la tenue du premier tour des élections municipales, n’a pas accéléré statistiquement la circulation du Covid-19, sans nier toutefois que des contaminations ont pu avoir lieu malgré les efforts déployés par les mairies, pour éviter au maximum les contacts.

Les auteurs de l’étude ont travaillé sur les données des participations aux élections à l’échelle du département, consolidées par l’IFOP, en mettant au regard les informations d’implantation et de progression au niveau local du virus.

L’étude a été coordonnée par des chercheurs du Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel Dieu de Paris, qui n’ont pas trouvé d’effet statistique du niveau de participation dans chaque département sur les hospitalisations ultérieures pour Covid-19.

Ils sont arrivés à la conclusion que ce n’est pas parce que les gens sont aller voter dans un département donné que la maladie s’y est propagée plus rapidement, en matière d’hospitalisation, la seule information disponible.

Cette analyse ne réfute pas la possibilité que des personnes aient pu être contaminées en allant voter, alors que des informations qui ont circulé ont fait état de nombreuses contaminations, des informations contredites par cette étude.

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