Le gouvernement veut programmer la sortie du glyphosate

Les deux ministres, qui défendent des intérêts opposés, celui de l’agriculture et celui de l’écologie, semblent être d’accord entre eux, en réunissant une soixantaine d’acteurs pour sortir du glyphosate dans trois ans.

Le gouvernement a annoncé la création d’un groupe de travail chargé de piloter la suppression du glyphosate dans ce délai et d’en préciser les modalités, sous l’égide des deux ministres concernés avec l’appui de l’Institut national de la recherche agronomique, l’Inra et de l’Association de coordination technique agricole, l’APCA.

Les deux ministres ont précisé qu’ils attendent des acteurs l’identification des leviers du changement, filière par filière pour se passer de ce puissant désherbant.

Ils souhaitent disposer d’ici à mi-juillet des premiers engagements précis de réduction et de suppression des usages du glyphosate, donc dans un délai de 3 semaines, ce qui semble bien court, bien que ce problème soit sur la table depuis de longs mois.

Ils ont en outre annoncé la création d’un centre de ressources d’ici à la fin de l’année, afin de rendre accessible à l’ensemble de la profession agricole les solutions existantes pour sortir du glyphosate.

Les actions d’accompagnement vont être renforcées afin de diffuser les solutions et trouver de nouvelles alternatives pour les usages pour lesquels il demeurerait dans l’impasse.

Les réseaux territoriaux des chambres d’agriculture et l’enseignement agricoles vont être mobilisés pour faire connaître et promouvoir les alternatives au glyphosate.

Les intervenants devront rendre compte tous les trois mois aux ministres et aux parlementaires des actions engagées et des progrès accomplis.

Le Président Macron, intervenant à son tour, a fixé un cap, en disant que nous devons apprendre à nous passer du glyphosate dans trois ans alors que l’Union européenne a voté la sortie du Glyphosate d’ici à 5 ans, en fait, elle a autorisé son renouvellement pour cinq ans.

Toutes les mesures annoncées par le gouvernement ont forcément un coût, dont il n’a pas été question et qui, semble-t-il reste à la charge de ceux à qui elles ont été demandées.

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