Le gouvernement débloque 70 millions là où les urgentistes réclament la création de 10 000 postes

Les services des urgences des hôpitaux sont débordés par un afflux croissant de patients dont c’est le dernier recours, par manque de généralistes disponibles et pas uniquement dans les déserts médicaux.

Faute pouvoir vaincre les causes de cette situation, le gouvernement doit donner aux urgentistes les moyens d’y faire face, le déblocage de 70 millions d’euros en leur faveur est un premier pas, dont 15 millions de crédits exceptionnels accordés aux hôpitaux les plus en tension, afin qu’ils renforcent les effectifs pendant l’été.

Agnès Buzyn vient d’annoncer, à l’occasion du lancement officiel de la « mission nationale de refondation des urgence » qu’elle débloquerait ces 70 millions d’euros pour financer des premières mesures de soutien en faveur du personnel.

Son objectif est manifestement de stopper avant l’été, une période habituellement critique dans les services des urgences, un mouvement de grève qui s’étend de jour en jour, en touchant actuellement plus de cent sites.

Les 30 000 personnels paramédicaux des Services d’accueil des urgences bénéficieraient dès juillet d’une prime forfaitaire de risque, revalorisée à 100 euros net par mois, une bonification déjà touchée en partie ou en totalité par certains agents.

La ministre a aussi annoncé que les professionnels qui s’engageraient dans un protocole de coopération, en réalisant de nouvelles taches, toucheraient une prime de coopération de 100 euros brut.

Ces annonces ont été accueillies avec fraicheur par le Collectif inter-urgence, la structure représentant le personnel en grève, qui considère qu’aucune revendication soulevée ne trouve satisfaction, notamment une demande d’augmentation des salaires de 300 euros par mois.

La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui représente 10 % de l’hôpital public en France d’où le mouvement de grève est parti, vient de faire des propositions en termes d’effectifs.

On va avoir une discussion service par service pour ajuster les choses explique-t- on au siège où l’on rappelle l’engagement pour les années à venir d’augmenter le nombre de personnels proportionnellement à l’activité.

C’est la moindre des choses car la sécurité des patients est à ce prix.

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