Le gouvernement compte sur les 17 millions de retraités pour faire marcher le pays

Emmanuel Macron, après les avoir totalement ignorés dans son allocution de fin d’année, la chaleureusement remerciés les retraités de ce qu’ils font, lors de son interview sur TF1, la semaine dernière.

Depuis son élection, les pensions de base du secteur privé ont été bloquées une année de plus et, hormis les 40 % les plus pauvres, les autres ont subi une augmentation de 1,70 % de la CSG, ce qui fait que leur pouvoir d’achat baisse depuis 4 ans, mécaniquement, ils sont les seuls, dans ce cas.

La réforme des retraites, annoncée pour être mise en place en 2019, vise à harmoniser les régimes, en supprimant les régimes spéciaux, si les intéressés se laissent faire, ce qui ne prend pas le chemin, chez les chemineaux.

Le régime à mettre en place devra s‘autofinancer, comme les régimes complémentaires de retraite par répartition du secteur privé, sans le concours et la garantie de l’État.

L’État compte aussi créer la 5èmebranche de la Sécurité sociale, dédiée aux personnes âgées dépendantes, toujours en panne, bien qu’annoncée en son temps par Nicolas Sarkozy, il devra aussi s’autofinancer.

Imaginons un instant que dans ce contexte, les retraites n’apportent plus leur concours aux collectivités publiques et aux associations, en réservant leur temps et leurs moyens à leurs proches, qui en ont besoin.

Il faut savoir que la moitié des communes n’auraient plus de maires, dont 60 % ont plus de 60 ans et plus d’un tiers des conseillers municipaux.

Les quinze millions de grands-parents effectuent 23 millions d’heures de Baby setting et 22 % des moins de 12 ans sont gardés par les grands-parents durant les congés scolaires, ce qui permet à leurs parents de réaliser des économies, au bénéfice de leur pouvoir d’achat.

Il manque aussi du monde à l’école, comblé par l’association « Lire et faire lire » qui a expédié en 2016, 17 315 seniors volontaires pour faire la lecture à 641 000 écoliers.

Tout le réseau associatif bénéficie de la disponibilité des retraités, dans toutes sortes de domaines et se trouveront forts dépourvu, une fois ceux-là, disparus.

S’il y a de la pauvreté parmi les jeunes, ce n’est pas la faute des retraités, les jeunes d’aujourd’hui sont confrontés à des défis qui leur sont propres, car spécifiques à leur époque, ils doivent être formés pour les surmonter, et ça, c’est le devoir du gouvernement, sans opposer les générations.

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