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Le drame de Vincent Lambert montre l’importance des directives anticipées

Votée en 2005, la première loi sur la fin de vie, la loi Leonetti a instauré les « directives anticipées » qui sont des consignes données relatives à ce que l’on souhaite, en fin de vie, si on n’est pas en mesure de les exprimer, comme ce n’est malheureusement le cas de Vincent Lambert.

Cela permet de faire savoir à son entourage et au personnel soignant que l’on veut éviter, si c’est le cas, tout acharnement thérapeutique et, le cas échéant, que l’on veut être soulagé de ses souffrances, même si cela a pour effet de mener au décès.

Tout autre vœu est possible.

Toute personne majeure peut rédiger ses directives anticipées, quel que soit son état physique, si elle est incapable d’écrire, elle peut les faire écrire par un tiers contresigné par deux témoins.

Pour les personnes sous tutelle, il faut une autorisation d’un juge ou du conseil de famille.

Selon le Comité consultatif national d’éthique, seuls 13 % des Français ont formulé par écrit leurs volontés sur la fin de vie, par ignorance ou par négligence, car peu de personnes, en bonne santé et dans la force de l’âge pensent à la mort, après il y a les proches qui connaissent les sentiments des leurs à cet égard.

Vincent Lambert avait 40 ans lorsqu’il a eu son accident, son épouse a déclaré vainement qu’il était contre tout acharnement thérapeutique, ce dont ses parents, par conviction religieuse, n’acceptent pas.

Selon la loi, toute personne majeur peut désigner une personne de confiance, qui n’est pas nécessairement un membre de la famille, qui devient le référent auprès de l’équipe médicale, une sorte de porte-parole, qui va exprimer ses souhaits, convictions et volonté, mais qui ne prendra pas de décision sur la prise de traitements, qui revient aux médecins.

La désignation de cette personne se fait par écrit et doit parvenir au médecin ou à l’équipe soignante.

Si un patient est hors d’état d’exprimer sa volonté, le médecin doit chercher à savoir quelle a été sa volonté et en l’absence des directives anticipées et d’une personne de confiance, ce sont les familles et les proches qui sont consultés, le médecin doit prendre en compte les plus probants.

L’affaire Lambert est née de la profonde division au sein de la famille, qui oppose son épouse à ses parents, qui font appel à la justice pour bloquer, chaque fois l’arrêt du maintien de Vincent Lambert en état végétatif.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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