Le doute s’installe sur les effets de la suppression du numerus clausus en médecine

Dans un an, à la rentrée de 2020, le numerus clausus qui limite l’accès aux études de médecine aura disparu ce qui mettra fin, en principe au gâchis d’une première année de médecine ultra-sélective, la Paces, ou plus des trois quarts des quelque 60 000 inscrits échouent à décrocher une place dans les filières médicales, mais on ne nous dit pas combien se présentent effectivement à ces examens de fin d’année.

En droit, où il n’y a pas de numerus clausus, le résultat n’est pas meilleur, alors que les bancs des salles de cours en début de premières années sont bondés, à la rentrée elles sont clairsemées dès la reprise en cours, après les fêtes de fin d’année et continuent à se vider progressivement.

Ils ont compris, comme disait en son temps le professeur droit civil Léon Mazaud, que le droit ne s’apprend pas mais se comprend, ce qui explique l’abandon de ceux qui n’ont rien compris et qui n’acceptent pas de bachoter.

Mais revenons à la médecine où la suppression du numerus clausus doit contribuer à résoudre la pénurie de médecins.

La commission des affaires sociales du Sénat a déjà mis en garde contre une « communication gouvernementale potentiellement trompeuse quant à la suppression du numerus clausus et à ses conséquences, pour le monde médical et universitaire, elle serait largement en trompe œil ».

Il appartiendra désormais aux universités de fixer ce contingentement en fonction de leur capacité de formation et des besoins de santé du territoire, sur avis conforme de l’agence régionale de santé et au regard des objectifs nationaux pluriannuels relatif au nombre de professionnels à former établis par l’État, ce qui fait qu’il y aura toujours un couperet.

Certes, il n’y aura plus de concours à la fin de la première année comme annoncé par le chef de l’État, mais des épreuves sélectives qui viendront le remplacer.

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