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Le débat sur la piétonnisation des voies sur berges à Paris n’est pas fini

Le débat sur les berges de la Seine à Paris a rebondi récemment avec la décision du tribunal administratif de Paris d’annuler l’arrêté municipal, pour défaut de motivation, de la fermeture de la voie sur berge, rive droite, la voie Pompidou.

Cette situation est surprenante, il faut croire qu’il n’y a pas à la Mairie de Paris de juristes capables de rédiger correctement un arrêté municipal de cette importance politique, en connaissant l’hostilité à la fermeture de la voie sur berge de la région Île de France, dont les automobilistes sont directement concernés.

Il faut croire qu’Anne Hidalgo, la Maire de Paris, est mal entourée, mais qu’elle finira par faire passer un nouvel arrêté municipal, qui passe la rampe.

Pourtant, aujourd’hui tout a changé et l’ensemble des partis politiques s’est désormais rallié à la lutte contre la pollution atmosphérique imputable en grande partie, dans des villes de la taille de Paris, à la circulation automobile et plus personne n’ose sérieusement contester l’importance des enjeux et la nécessité d’agir.

Le contexte international montre qu’il s’agit là d’une évolution profonde et que la pollution automobile est désormais un enjeu majeur partout dans le monde et que de nombreuses villes importantes pourraient prochainement bannir le diesel de leur circulation.

En France le gouvernement doit fait face à deux injonctions, l’une de la Commission européenne qui menace la France d’une action pour non-respect des normes de pollution, notamment à Paris et l’autre du Conseil d’État, qui somme le gouvernement de produire immédiatement un plan d’action vigoureux.

Si au plan régional, les oppositions à la fermeture des voies sur berges sont toujours aussi rigoureuses, la position de sa présidente, Valérie Pécresse a évolué radicalement, en soutenant qui qu’il faudrait à terme des voies piétonnisées, ce qui ouvre la voie à l’instauration de nouvelles restrictions de circulation à Paris.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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