Guy Trédaniel nous propose, d’Ariane Bilheran et Vincent Pavan, Le débat interdit – langage, covid et totalitarisme
Ariane Bilhéran, ancienne élève de l’École Normale Supérieure (Ulm), philosophe, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie, est spécialiste de l’étude de la paranoïa, de la perversion, du harcèlement et des manipulations. Elle est l’auteur de nombreux livres parus chez Dunod et Payot, dont Psychopathologie de la paranoïa et Psychopathologie de l’autorité.
Vincent Pavan Pest maître de conférences et chercheur en mathématiques à l’université d’Aix-Marseille, département Polytech. Ses recherches portent sur la théorie cinétique et l’équation de Boltzmann. Il est l’auteur du livre Les Algèbres extérieures: tribut élémentaire aux idées grassmanniennes.
Voilà un ouvrage qui retrace les 2 années que nous venons de vivre avec la Covid-19 et toutes les déclarations, actions, contradictions que nous avons vécues et que nous continuons à vivre, avec ce moment le sujet de la quatrième dose d’un vaccin très peu efficace dans le temps.
L’attaque de la langue constitue une arme de destruction massive de toutes les valeurs, au point que l’homme renonce progressivement à son libre arbitre et à son humanité. La nouvelle utopie est tout aussi délirante que mégalomaniaque : éradiquer les virus de la Terre pour mieux protéger l’espèce humaine des dangers qui la menaceraient.
La célèbre contradiction du masque, les propos du ministre de la santé, Olivier Véran, devant les sénateurs le 4 mars 2020 » (donc une dizaine de jours avant le premier confinement) « …et ne porter un masque qu’en cas de maladie – nous aurons sans doute l’occasion de reparler des masques au cours de ce débat ». Nous avons ce qui est arrivé par la suite, et le port du masque obligatoire partout et encore aujourd’hui dans les transports et autres endroits.
Cet ouvrage est une mine d’informations, de démonstrations et d’affirmations. Il est clair que Covid a conduit à des prises de décisions qui semblent impossibles dans une démocratie comme en France et pourtant.
D’un autre côté, il faut lire « Le débat interdit » avec un certain recul, remettre tout cela dans son contexte, ne pas prendre tout le contenu « pour argent comptant ». C’est facile, aujourd’hui où Covid fait encore partie de notre présent, mais pour les lectrices/lectures du futur il faudra qu’il se plonge dans l’histoire de cette drôle de période.
Un ouvrage passionnant, qui par moment par dans tous les sens, mais agréable à lire.