Le Crédit Agricole s’engage à sortir du charbon mais pas du pétrole et du gaz

Le Crédit Agricole promet de réduire à zéro l’exposition de ses portefeuilles de financement et d’investissement au charbon d’ici 2050 ; mais il ne s’engage pas pas à sortir du pétrole et du gaz.

Il est plus facile de sortir du charbon, qui est une activité en perte de vitesse, notamment aux États-Unis, qui inondent le monde de pétrole et de gaz, depuis la mise en exploitations de leurs immenses gisements d’hydrocarbure de schiste et que les premiers consommateurs de charbon, le Chine et l’Inde se tournent vers le gaz naturel liquéfiés, le GPL, dont la diffusion augmente de 5 % par an.

Sortir du pétrole et du gaz signifierait renoncer à la manne financière dégagée par cette activité, en sachant que les cinq majors ont réalisé plus de 71 milliards d’euros de bénéfices en 2018 ce qui fait qu’il ne faut pas trop en attendre des institutions financières, friandes de profits.

Revenons au Crédit agricole français, dont la création remonte à 1894, surnommé « Banque verte » du fait de son activité d’origine agricole et qui est aujourd’hui le plus grand réseau de banque coopérative et mutualiste du monde, actif dans la finance et l’assurance, à travers ses filiales, en France le Crédit agricole est composé de 39 caisses régionales.

Il est la première banque sur le territoire français à s’engager à sortir totalement du charbon à long terme en prévoyant de réduire à zéro l’exposition de ses portefeuilles de financement et d’investissement au charbon d’ici 2030 dans les pays de l’Union européenne et de l’Organisation de coopération et de développement économique, l’OCDE, d’ici 2040 pour la Chine et d’ici 2050 dans le reste du monde.

Le groupe communiquera l’exposition au charbon de ses portefeuilles tous les ans.

Pour atteindre cet objectif, le groupe va demander aux entreprises dans lesquelles il a investi, de lui communiquer d’ici 2021 un plan détaillé de fermeture de leurs actifs industriels d’extraction et de production de charbon, aligné sur son propre plan de sortie, en étant ainsi la première institution financière a exiger que les entreprises publient un tel plan de sorti.

Le groupe s’engage à ne plus travailler avec des entreprises développant ou projetant de développer de nouvelles capacités de charbon ou qui titrent plus de 25 % de leur chiffre d’affaires du charbon.

Les ONG, Les Amis de la terre et Oxfam France invitent les autres grandes banques françaises à suivre cet exemple.

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