Le coronavirus rend la vie en prison plus dangereuse qu’ailleurs

On sait que les prisons sont surpeuplées en France, selon les chiffres communiqués par l’administration, au 1er janvier 2020, sur les 70 651 détenus, 41 700 étaient plusieurs par cellule, dont 1 615 dormaient sur un matelas, à même le sol, ce qui prouve que la justice ne chôme pas, malgré les mesures prises pour limiter les incarcérations, un problème qui ne date pas d’hier.

Le risque d’une épidémie derrière les barreaux, qui toucherait aussi le personnel et se rependrait autour des prisons conduit à la libération anticipée d’un certain nombre de détenus.

Pour le moment, un détenu âgé de 74 ans serait mort du coronavirus et, selon une source pénitencière, on aurait dénombré onze cas confirmés parmi le personnel et six cas parmi les intervenants extérieurs, on n’a pas de chiffres concernant les détenus.

Dans ce contexte, le ministère de la justice cherche à faire baisser la pression démographique dans les maisons d’arrêt qui abritent les deux tiers des détenus avec un taux moyen d’occupation représentant 138 % de leurs capacités.

Dans ce contexte, le ministère de la justice a demandé aux juridictions, dans une circulaire diffusée le 14 mars, de différer la mise en exécution des courtes peines d’emprisonnement, ce qui a permis de réduire le nombre d’entrées quotidiennes en prison à une trentaine de personnes contre 200 à 300, habituellement.

Par ailleurs, les sorties de prison sont en hausse dans le ressort de certaines juridictions, par le fait le fait des juges d’applications des peines en sachant qu’aucune politique nationale n’est édictée en la matière, les juges étant indépendants, d’où des situations divergentes, d’une juridiction à l’autre.

Dans les centres de semi-liberté, où les personnes condamnées rentrent dormir après une activité professionnelle en journée, le confinement est quasi impossible et, en accord avec les parquets, ils sont en passe d’être vidés de pratiquement la moitié de leurs occupants, au nombre de 1633 au 1er janvier dernier.

De plus, la chancellerie travaille à des dispositions qui seront prises par ordonnance dans la foulée de la loi d’urgence actuellement soumise au Parlement, pour limiter les peines courtes, en vue du désengorgement rapide des prisons.

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