Faits d'actualitéInfosPolitiqueRéflexions

Le choix ou non du nucléaire reste au cœur des arbitrages de l’État

L’affaire se complique du fait des problèmes techniques nés à l’occasion de la construction des premiers EPR par EDF, d’abord en Finlande et maintenant en France, à Flamanville dans la Manche.

On se demande si c’est la technique des EPR qui en est la cause ou si EDF a perdu la main, de toute manière on le saura rapidement puisque EDF assume actuellement la maîtrise d’œuvre de deux EPR en construction par elle en Angleterre, en suivant l’avancement des travaux, le respect du planning et du budget.

Un rapport, commandé à des industriels au printemps dernier par Bruno Le Maire et Nicolas Hulot recommande la construction de 6 EPR, pour maintenir la compétence de la France dans ce secteur, car sans la commande de nouveaux réacteurs de 3èmegénération, c’est l’avenir de la filière industrielle française qui emploi 200 000 salariés, qui serait menacée.

Suite à ce rapport, Bruno Lemaire, a réagi, sans doute en sa qualité de ministres des finances, que ce n’est pas un rapport qui décide de la politique du gouvernement, en renvoyant au plan de programmation pluriannuel de l’énergie, qui fixera à l’automne la feuille de route du gouvernement pour les cinq prochaines années.

Tout ce que l’on sait, c’est que le chef de l’Etat s’est toujours prononcé en faveur du nucléaire, tout comme le Premier ministre et Bruno Le Maire, qui y voit un atout pour la France.

Il faudra très vite prendre une décision quant au raccordement ou non de l’EPR de Flamanville, autrement dit si on termine sa construction, avec l’accord de l’Autorité de sécurité nucléaire (ASN), ou s’il faut l’envoyer à la casse, avant d’y investir encore des millions.

Une fois clarifié le potentiel des énergies renouvelable dont nous pourrions disposer à l’avenir, il faudra assurer la soudure, soit avec notre potentiel nucléaire, soit à revenir, comme l’Allemagne, aux énergies fossiles, sans nécessairement acheter des centrales à charbon, en Chine.

Nicolas Hulot étant parti, ce sera à son remplaçant de voir ce qui est de mieux, à notre portée.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

Laisser un commentaire

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page