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Le Boeing 737 MAX est un échec technique et risque de devenir un échec financier et commercial

La gamme de 737 MAX, aujourd’hui clouée au sol, est le produit clé de la stratégie commerciale de Boeing, avec 5 000 avions de cette série commandés dans le monde et aujourd’hui cloués au sol, après deux catastrophes aériennes identiques qui ont conduit à cette situation.

Un avion de ce type de la compagnie indonésienne Lion Air s’est abîmé en mer fin octobre 2018 avec 189 personnes à son bord et le 12 de ce mois, un autre avion de ce type de la compagnie Ethiopian Air s’est écrasé, après son décollage, avec 157 passagers et membres de l’équipage.

Il s’agissait chaque fois d’avions flambant neuf et si les causes du premier accident n’ont pas encore été officiellement établies, les circonstances dans lesquelles ces accidents se sont produits semblent être identiques.

D’après ce qui ressort des dispositions prises, il s’établit que c’est la conception de l’avion lui-même qui est en cause, dans la mesure où de nombreux pays ont fermé leur espace aérien à cet appareil, à commencer par celui de l’Union Européenne et avant cette décision de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, la France lui avait fermé son espace aérien.

C’est la Chine, qui en dispose de 96 exemplaires, qui a lancé le mouvement d’interdiction, dès le 11 mars, alors que l’Agence fédérale de l’aviation civile américaine n’en n’a pas décidé autant, tout en enjoignant à Boeing de procéder au plus tard en avril à des modifications sur ses 737 MAX.

En bourse, l’action de Boeing a chuté lourdement de 11,5 % le premier jour de cotation, en sachant que cette affaire pourrait coûter au constructeur américain jusqu’à 5 milliards de dollars, selon les premières estimations.

Dans l’immédiat, il est évident que personne ne voudra monter dans ces avions, s’il en en reste encore en service quelque part dans le monde, ce qui est d’ailleurs peu probable.

Une affaire à suivre.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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