Le 8 mai, nous commémorons la fin de la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945

Le monde a respiré le 8 mai 1945, quant, à 11 heures, les cloches ont sonné partout pour annoncer la capitulation de l’Allemagne nazie. Cette commémoration est celle des enfants et petits-enfants de la plupart de ceux qui ont entendu sonner les cloches, qui ne sont plus de ce monde, et qui ne connaissent cette guerre que par les livres d’histoire. Alors, ne parlons pas de ceux, encore moins nombreux, qui ont connu la mobilisation des Français en 1939, la drôle de guerre, suivie de la débâcle de juin 1940 et ses 4 millions de prisonniers. Ils frisent aujourd’hui les 95 ans.

Les parlementaires encore à Paris ont remis le pouvoir au maréchal Pétain, le héros de Verdun de la Première Guerre mondiale, en lui donnant l’occasion de sauver la France une seconde fois. En serrant la main de Hitler à Montoire, il a obtenu la création d’une « zone libre » qui a permis de sauver beaucoup de vies. Pétain a installé le gouvernement de l’État français à Vichy. On n’a pas compris son rôle dans tout ce qui s’est passé sous son règne : il était mal entouré et son gouvernement était aux ordres de Hitler. Après la guerre, il a été condamné à mort et gracié par le général de Gaulle à cause de son grand âge.

En France, il y avait autant de collaborateurs que de résistants, tandis que la grande majorité de la population cherchait à survivre aux restrictions et, d’une manière ou d’une autre, s’est bien comportée vis-à-vis des personnes en détresse, notamment lors des rafles de juillet 1942, œuvre de la police et de la gendarmerie. Ces personnes ont été déportées, et peu en sont revenues. Il a fallu attendre Jacques Chirac pour reconnaître la responsabilité de la France dans la déportation de 75 000 personnes. De « bons Français », comme ils se qualifiaient, ont dénoncé par lettres anonymes des Juifs et des résistants aux forces d’occupation.

Sous l’occupation allemande, les Français étaient privés de tout. Le marché noir était florissant et certains se sont enrichis scandaleusement.

Le général de Gaulle s’est installé à Londres pour représenter la France libre et participer à la lutte contre l’occupant, avec les ressources des colonies. Un comité de libération installé à Alger n’a pas facilité ses relations avec les alliés, notamment avec les États-Unis, qui cherchaient à faire de la France un protectorat. Le général de Gaulle a mis fin à leur présence en France, ce qui a maintenu la situation de pénurie pendant près de deux ans, au début de la Quatrième République.

La France était présente le jour de la capitulation, au grand dam de la délégation du vaincu.

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