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L’amiante n’a pas fini de tuer

Trente à quarante ans est le délai moyen entre la première exposition à l’amiante et l’apparition d’un cancer particulièrement meurtrier, celui de la plèvre, la membrane entourant le poumon.

Ceci explique que vingt ans après son interdiction en France, en 1997, l’amiante continue à tuer et, ces derniers temps, on en constate une accélération des décès.

C’est Santé publique France qui vient d’en dresser le constat après vingt ans d’observation, alors que 1 100 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, contre 800 à la fin des années 1990.

Chez les femmes, le nombre de malades a presque doublé en passant à 310 cas annuels et, ce qui est particulièrement grave, car si beaucoup de cancers peuvent être traités, ce n’est pas le cas de celui de la plèvre, qui reste mortel dans l’année qui suit son diagnostic.

Le rapport fait état d’importantes disparités géographiques, certaines régions sont d’avantage touchées que d’autres, en fonction des secteurs d’activités dominants, ce qui prouve le lien avec ceux-ci, qui est bien professionnel.

Il en ressort que 90 % des hommes qui en sont atteint ont été en contact avec de l’amiante au cours de leur activité professionnelle, avec une durée moyenne de 27 ans et c’est le bâtiment qui est généralement en cause.

Pour les femmes, un cas sur trois est lié à une autre cause d’exposition, comme l’amiante présente au domicile, dans l’électroménager ou au contact, lors du bricolage ou de mécanique, le contact avec un proche, exposé à l’amiante peut aussi en être la cause, du fait des fibres présents sur ses vêtements de travail.

Le cancer de la plèvre n’est pas le seul pouvant être provoque par l’amiante, chaque année, entre 1 600 et 4 500 cancers des poumons lui sont imputables.

Le cancer reste omniprésent, avec des matériaux qui en renferment et qui, en se dégradant, en diffusent de plus en plus. Ce qui fait que cette fibre invisible continue son œuvre.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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