Réflexions

L’Allemagne a aussi des problèmes de financement des cultes

Les problèmes de l’Allemagne, dans ce domaine, sont différents de ceux de la France, mais de même origine et de même nature, le financement du culte musulman n’est pas assuré, alors que 4,5 millions de membres de cette confession y vivent actuellement.

La différence vient du fait que l’Allemagne ne connaît pas la séparation des cultes, comme en France, depuis la loi de 1905, qui a séparé l’Église de l’État.

En Allemagne, une loi de 1933 a instauré, la taxe d’église, soit environ 9 % de l’impôt sur le revenu des contribuables, reversée actuellement à leurs cultes respectifs, catholique, protestant et juif.

Dans ces conditions, il semble logique d’étendre ce régime, sous la forme d’une « taxe mosquée » à ceux qui se reconnaissent dans la religion musulmane.

Ce projet est soutenu par les croyants progressistes qui y voient un pas en avant, afin d’émanciper l’islam d’Allemagne de l’influence des donateurs étrangers et de réduire ainsi sa radicalisation, soutenue par la majorité des partis politiques, hormis une opposition qui refuse cette mise sur un pied d’égalité des religions chrétiennes avec l’islam.

L’idée, idéale dans ses grands principes, se heurte à d’autres obstacles que seul la communauté des croyants peut lever, malgré la difficile cohabitation entre les différents courants religieux.

Par ailleurs, la volonté du gouvernement fédéral de mieux contrôler les flux de financement venant de l’étranger est manifeste.

Nous connaissons des problèmes similaires en France, dans un contexte diffèrent, celui de la loi de 1905, met à la charge des cultes leurs frais de fonctionnement.

Les difficultés nées de cette situation ont pris de l’ampleur pour le culte musulman depuis qu’il a pris la seconde place, en nombre de croyants, derrière le culte catholique, tout en dépendant des flux étrangers, pour son financement, comme de la formation des imams, un sujet délicat.

Pour cette raison, le président Macron envisage une réforme de la loi de 1905, un sujet sensible, qui à l’époque n’est pas passé comme une lettre à la poste.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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