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L’Affaire Ferrand finit par déranger

Il est courant que dans un pays de liberté comme la France que les honnêtes citoyens se tournent vers leurs relations qui disposent d’une parcelle de pouvoir, dans le domaine public ou dans le domaine privé, pour bénéficier d’un coup de pouce, les uns pour faire prévaloir un droit, les autres pour obtenir un avantage, une commande ou une faveur.

Pour obtenir la Légion d’honneur, il faut bien la demander, si possible par l’intermédiaire d’une personne bien placée.

Un proverbe de je ne sais plus quel pays dit : « La main gauche lave la main droite et les deux mains lavent la figure ».

Cela veut dire que seul on n’est rien et qu’il faut s’entraider.

On reproche à Richard Ferrand une affaire immobilière dans l’exercice de ses fonctions de direction générale d’une une mutuelle locale.

D’abord, cela relevait de sa fonction de direction générale et, avec le recul, on ne sait pas qu’en faisant jouer des relations personnelles, à qui il a rendu le plus grand service, à son employeur ou à quelqu’un de ses proches.

Ce qui est exaspérant dans cette affaire, c’est son comportement depuis qu’il est sorti de l’anonymat pour se faire valoir dans le domaine public, ce qui a fini par payer, puisqu’il a été nommé au gouvernement, à un poste clef.

Mais en même temps, il s’est fait remarquer par le Canard Enchaîné qui a fouillé dans son passé pour tomber sur quelques pépites, qu’il sait mettre en valeur.

On peut reprocher à Richard Ferrand d’avoir voulu jouer à l’honnête homme irréprochable, en reprochant à d’autres leurs turpitudes plus ou moins condamnables.

Aujourd’hui, il importe peu qu’il soit coupable de quelque chose où de rien, il a perdu la confiance que l’on doit avoir dans ceux qui veulent diriger le pays, à qui on demande d’être irréprochables.

Au stade actuel de la polémique, il serait bien avisé d’en tirer les conséquences en démissionnant du gouvernement et voire si les électeurs de sa circonscription veulent encore de lui pour les représenter comme député et pouvoir se refaire une virginité.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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