La volonté des Français de tout réformer repose sur un malentendu

Emmanuel Macron avait effectivement inscrit dans son programme électoral, comme la majorité des candidats à l’élection présidentielle, la réforme de l’État, mais le fait d’avoir été élu ne signifie pas que la majorité qui lui a donné ses voix veut toutes les réformes telles qu’annoncées.

L’exemple type est la suppression de l’impôt sur la fortune dont chacun peut penser, depuis qu’il existe, ce qu’il croit juste.

Emmanuel Macron avait inscrit sa surpression dans son programme et il l’a fait, c’est sa décision, sans pouvoir croire que c’était la volonté express de ceux qui l’ont élu, car seuls ceux qui ne le paient plus étaient pour sa suppression.

Réformer la France est un exercice délicat, ce que le mouvement des gilets jaunes rappelle chaque samedi au président et à son gouvernement.

Ainsi des mesures prévues pour 2019 ont été annulées ou repoussées, comme la hausse de la taxe carbone, la convergence de la taxation du diesel et de l’essence, la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, l’alourdissement du contrôle technique des voitures et l’annulation du relèvement de la CSG pour certains retraités, de manière à couper l’herbe sous les pieds des gilets jaunes, pour qu’ils les enlèvent.

De plus, le calendrier de certaines réformes a été repoussé et on en attend une nouvelle mouture, il s’agit des nouvelles règles de l’assurance chômage, la loi d’orientation des mobilités, l’organisation de l’islam en France, la réforme du système de soins, la bioéthique, et aussi la réforme de la fonction publique, des retraites, de l’organisation des collectivités de la fiscalité locale et, pour couronner le tout, une révision constitutionnelle.

Parmi ces sujets, aucun n’est anodin et il faudra sans doute une législature entière pour les aborder toutes, en plus des affaires urgentes qui se présentent inévitablement.

Quitter la version mobile