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La stagnation de l’espérance de vie inquiète les chercheurs

Alors que l’espérance de vie a augmenté de 30 ans en quelques décennies, en progressant régulièrement de 3 mois en moyenne, d’une année sur l’autre, elle a cessé d’augmenter à ce rythme en ne s’élevant plus que d’un mois en deux ans, entre 2017 et 2018, aussi bien pour les femmes que pour les hommes.

La progression continue s’explique par l’amélioration des conditions de vie dans tous les domaines, pour toutes les catégories de la population alors qu’elle se limite désormais à quelques privilégiés et que la pauvreté progresse et s’installe, ce qui n’empêche pas les chercheurs à trouver des explications spécifiques à cette stagnation, qui y sont certainement pour quelque chose.

Selon l’étude publiée par l’Institut national d’études démographique, l’INED et les chercheurs qui y sont associés, fondée sur les chiffres de l’Insee, quand les épidémies de grippe saisonnière sont meurtrières, comme celles de ces dernières années, elles réduisent l’espérance de vie à la naissance de 0,1 à 0,3 par an, ce qui est l’une des causes du ralentissement de l’espérance de vie actuelle en France.

Les chercheurs estiment par ailleurs que dans la lutte contre les cancers, les retombées en matière d’espérance de vie ont été moins spectaculaires jusqu’ici que celles liées au progrès de la lutte contre les maladies cardiovasculaires, depuis 1970.

Pour l’INED, la cause en est la montée du tabagisme dans les années 1950 à 1980 chez les femmes, ayant aujourd’hui 50 ans.

La France n’est pas le seul pays où la progression de l’espérance de vie stagne, la même situation est constatée dans les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest.

Ce sont désormais, selon les chercheurs, de nouveaux terrains de lutte contre les maladies neurodégénératives et des innovations médicales et sociales qui doivent prendre le relais si l’on veut que l’espérance de vie continue à progresser.

Qui le veut réellement, il faut se demander si c’est souhaitable et possible dans la perspective du réchauffement climatique.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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