La sédation profonde et continue jusqu’au décès doit permettre, sous certaines conditions, aux patients qui en font la demande de « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir » ni physiquement, ni mentalement.
Pourtant ; depuis la promulgation de la loi, ce dispositif « peine à se mettre en place sur le terrain » constate le groupe de travail mandaté par le Centre national des soins palliatifs de la fin de vie ; le CNSPFV, dans un document publié le 28 novembre, à cause de la mauvaise volonté de soignants.
Cette difficulté de mise en œuvre de la loi est toutefois difficile à mesurer avec précision, le nombre de sédations profondes et continues mises en œuvre n’étant pas officiellement recensées et la première enquête quantitative menée par le CNSPFV en 2017, ne fournit pas non plus de résultats probants à cet égard.
Dans le sillage de l’inspection générale des affaires sociales, qui avait jugé en juin que le droit à bénéficier d’une telle sédation était « encore peu exercé et de manière très hétérogène » le CNSPF fait état d’une « certaine frilosité », c’est le moins que l’on puisse dire des équipes soignantes à mettre en œuvre cette procédure,
Cette opposition va plus loin, car elle joue même pour « l’accès à des pratiques sédatives banales » qui ne posaient aucune question éthique jusque-là, ce qui est totalement inacceptable et provoque la colère légitime des familles.
Pour vaincre ces résistances, le groupe de travail CCNSPF préconise d’organiser l’accès à ce type de sédation de façon à ce que les patients ne soient pas l’otage de la prise de position des professionnels, qui s’opposent par conviction personnelle, aux dispositions légales, en privant des malades en fin de vie, qui souffrent, de leurs droits.