La sécheresse est l’une des conséquences du dérèglement climatique

A en croire une hydrométéorologue, directrice de recherches au CNRS, les sécheresses vont augmenter en intensité, en superficie et en durée.

Elle constate, alors que nous venons de subir deux canicules sévères, que le niveau des nappes phréatiques est actuellement très bas et que l’aridité des sols est très marquée, les précipitations actuelles vont soulager la végétation, mais ne suffiront ni pour les rivières ni pour les nappes, qui ne se sont pas suffisamment rechargées, à cause d’un hiver sec.

Les prévisionnistes travaillent sur les six prochains mois sur ce sujet pour savoir quand le manque d’eau actuel va prendre fin en sachant que la préfecture de pratiquement tous les départements ont pris des arrêtés sécheresse, valables jusqu’en décembre.

La France n’a pas l’habitude de ce type de situation, en 2018, ce sont des régions peu habituées au manque d’eau qui ont été les plus touchées, notamment la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Artois, la Picardie et le Territoire de Belfort a failli être approvisionné par camions-citernes.

Pourtant les Français n’ont pas encore changé leurs habitudes, comme par exemple les Espagnols, déjà habitués à la pénurie d’eau, en effet la France n’est pas le pays le plus touché en Europe, par la pénurie d’eau.

Dans ce contexte, les agriculteurs qui subissent durement le manque d’eau indispensables à leurs cultures, sont nombreux, avec le soutien de leurs élus à réclamer des moyens de stockage pour retenir le plus d’eau possible en hiver, pour pouvoir en disposer l’été.

Pour les spécialistes, cela ne peut être qu’une solution de dernier recours, en sachant que l’idée de pouvoir conserver les pratiques de culture actuelle est un leurre, les pratiques agricoles devront être adaptées aux conséquences du changement climatiques, en cultivant avec moins d’eau.

Cependant, il y a les grandes « bassines » en cours d’installation, notamment en Poitou-Charente dont le barrage litigieux Caussade, or l’eau à l’air libre chauffe et s’évapore, ce dont la Californie a fait l’expérience, surtout si l’eau est peu profonde, en étant obligé d’injecter des millions de boules plastiques dans un réservoir en cours d’évaporation, pour bloquer le phénomène.

Quand aux grands barrages, ils permettent de surmonter de courtes sécheresses mais pas des sécheresses plurianuelles, car une fois vide, il faut du temps pour les remplir.

Par contre, il est possible d’améliorer la conservation des ressources hydriques dans le sol et dans les nappes souterraines, en plantant des haies, en protégeant les zones humides et en arrentant l’artificialisation des terres, en aidant la nature, sans perdre de temps.

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