La réforme ferroviaire a fait l’objet d’une loi
Contre toute attente, la réforme ferroviaire a été adoptée en un temps record par le Parlement, ce qui a évité au Président Macron de légiférer par ordonnances, comme il l’avait annoncé.
Le vote par l’Assemblée nationale, où il a la majorité n’a pas posé de problème ; par contre celui au Sénat n’était pas gagné.
Une fois le vote acquis en première lecture, les représentants des députés et des sénateurs, réunis en commission mixte paritaire se sont mis d’accord en une heure sur le texte à approuver en seconde lecture par les deux chambres du Parlement, ce qui est chose faite, maintenant.
La réforme, telle que votée ouvre le rail français à la concurrence, met fin au recrutement des cheminots au statut et transforme la SNCF en société anonyme à capitaux publics.
Cette réforme est contestée par les organisations syndicales des cheminots, qui ont organisé une grève d’un type nouveau, qui a commencé le 3 avril, pour durer jusqu’à fin juin, afin de faire pression sur leur employeur, en l’occurrence le gouvernement.
Pendant trois mois, les syndicats représentants les cheminots ont bataillé contre le projet de loi, alors que l’exécutif énonçait les grands axes de son projet non négociables, qui ont bien été votés par le Parlement et qui sont désormais inscrits dans la loi.
La grève doit encore durer deux semaines, jusqu’à fin juin, mais l’unité de l’intersyndicale est en train de voler en éclats, alimentée par les perspectives des élections professionnelles, en novembre prochain, qui permet aux cheminots de s’exprimer, ce qui fait que les Français devraient rapidement retrouver leurs trains.
Les partenaires sociaux vont se retrouver dès à présent autour d’une table ronde, destinée à relancer les négociations de la convention collective de la branche, à l’occasion de laquelle les syndicats espèrent regagner ce que la loi leur fait perdre.
Désormais, ils n’ont pas en face d’eux le gouvernement en qualité de patron, mais un organe exécutif de l’État, en charge d’appliquer la loi.
S’ils poursuivent la grève, une fois la loi promulguée par le Président de la République, l’attitude du gouvernement vis-à-vis des grévistes ne peut pas être la même qu’avant.