La nouvelle formule de calcul du taux du livret A favorise l’assurance vie en euros

Après avoir décidé le gel du taux à 0,75 % jusqu’à au 1er février 2020, à l’automne dernier, le gouvernement vient de dévoiler la nouvelle formule de calcul de la rémunération du livret A, l’instrument d’épargne préféré des petits épargnants, connu de tous, puisqu’il existe depuis 200 ans.

Le taux du livret A évolue au rythme de l’inflation, ce qui est normal, mais la formule de calcul de ce taux a la bougeotte, puisqu’elle vient de changer pour la quatrième fois depuis 2008, chaque fois que le gouvernement a le sentiment qu’il lui revient trop cher, vue l’importance du capital à rémunérer, dans la mesure où il est détenu par 55,8 millions de ménages.

À l’avenir le taux du livret A et du LDDS sera fixé en tenant compte de la moyenne semestrielle de l’inflation et des taux à court terme et il pourra changer de manière plus modeste que par le passé, en pouvant être révisé de 0,10 % deux fois par an, en février et en août, alors que tout changement était d’au moins de 0,25 %.

Cette nouvelle formule ouvre la porte à des modifications plus fréquentes, mais les placements sur le livret A ne seront pas systématiquement protégés contre la hausse des prix, si les taux courts sont inférieurs à l’inflation, le livret A ne bénéficiera plus forcément d’un coup de pouce, par contre, son taux ne pourra jamais tomber plus bas que 0,5 %.

Si la nouvelle formule était appliquée immédiatement, avec une inflation moyenne de 1,1 % et un taux monétaire de 0,35 %, le taux réglementaire serait de 0,375 %, mais porté à 0,50 % en raison de l’application application du plancher.

Selon le directeur du Cercle de l’Épargne, cette réforme s’inscrit dans le processus de réorientation de l’épargne des ménages vers des placements à risques, par contre, il est peu probable pour ceux pour qui elle est une épargne de précaution suivront cette direction.

Cependant, il est probable que des ménages aisés, qui ont fait le plein du livret A depuis 2012, compte tenu de la hausse de son plafond, se dirigent vers une épargne plus rémunératrice, sans être plus risquée, probablement vers l’assurance vie en euros.

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