La mise en service d’un second EPR en Chine valide sa conception

Sans grand tapage, le second EPR chinois a démarré sa carrière commerciale le 7 septembre, après avoir fonctionné sans une seconde d’interruption durant 168 heures de suite, soit sept jours, à pleine puissance, entre les 30 août et le 7 septembre.

Cette étape s’est déroulée au sein de la centrale nucléaire de Taishan où son frère jumeau avait été mis en service le 18 décembre 2018, ce qui permet aujourd’hui à la Chine de disposer sur ce site d’une puissance installé de deux fois 1750 MW, après les déboires d’EDF en Finlande et en France, avec des installations similaires.

Leur construction a pris juste un peu plus de temps que pour des réacteurs de série en Chine, mais pas beaucoup plus et sans poser de problèmes susceptibles de faire dériver délais et coûts, comme ceux subis par EDF à Flamenville et dont elle n’est pas encore sortie.

Cette mise en service valide cette technologie par le double succès chinois, auquel EDF et Framatome sont associés n en ayant apporté la technologie, mais c’est le partenaire chinois, avec son savoir-faire qui a fait le reste.

Son savoir-faire sera particulièrement utile à l’occasion de la construction, actuellement en cours en Grande Bretagne de deux EPR, à laquelle il est associé à hauteur de 30 %, comme l’est EDF en Chine.

A titre de comparaison, il s’avère que le déboire d’EDF à Flamanville s’explique par l’incapacité de l’entreprise à anticiper correctement sa perte d’expérience pour des chantiers de cette dimension, la dernière mise en service, celle du réacteur Chooz B, remonte à 1990, avec depuis, des départs à la retraite au sein de ses équipes techniques.

En plus de la perte d’expérience interne il faut croire que le tissu industriel externe c’est fragilisé comme témoigne le problème des soudures à Flamenville ; EDF et Framatome ayant échoué à faire faire et faire contrôler des activités de BTP et de métallurgie de composants lourds qui relèvent certes de technologies pointues, réussie dans le passé par EDF.

Si EDF veut revenir sur le marché du nucléaire, il y a un lourd handicap technique à surmonter.

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