La mise en place d’un chargeur universel pour smartphones et autres prend du retard

Cette idée, lancée en 2009, il y dix ans par la Commission européenne en restant depuis lettre morte, vient d’être reprise par les eurodéputés, avec le soutien de la Commission, qui revient ainsi à la charge.

Bien que le nombre de chargeurs (ou plutôt de modèles de câbles) existants ait été sensiblement réduit en dix ans, les eurodéputés se sont prononcés le 30 janvier en faveur d’un chargeur universel, au nom des droits des consommateurs et de la protection de l’environnement, réclamant une législation européenne d’ici l’été.

Pour justifier cette demande, cependant non contraignante ils avancent l’offre pléthorique actuelle de chargeurs qui entraine des coûts excessifs pour les consommateurs et génère une empreinte écologique inutile, d’où leur demande, formulée par une large majorité d’adopter d’urgence un chargeur universel.

Si cette affaire remonte à la surface, c’est la reprisée d’un projet de la Commission européenne, qui avait annoncé, en son temps, la mise en place de ce chargeur unique pour 2011, à la suite d’un accord entre plusieurs équipementiers, ce qui a conduit de ramener le nombre de chargeurs différents de 30 à 3, dont celui utilisé par Apple et de Samsung.

Depuis, Apple s’est opposé à toute règlementation européenne, qui « étoufferait l’innovation au lieu de l’encourager et nuirait aux consommateurs en Europe et à l’économie dans son ensemble, alors que son nouveau chargeur, mis en place à partir de 2012, équipe près  d’un milliard d’appareils ».

Ainsi, Apple estime qu’un chargeur universel à la place de sa norme maison aurait un impact négatif direct en perturbant les centaines de millions d’appareils et d’accessoires utilisés par ses clients, tout en créant un volume sans précédents de déchets électroniques et générait fortement les utilisateurs.

Le numéro un mondial de vente de smartphones, le sud-coréen Samsung n’a pas pris position et le porte-parole du Chinois Huawei a déclaré « Comme toujours, nous serons heureux de travailler avec l’Union européenne et les Etats membres, en fonction de leurs souhaits ».

La Commission européenne se dit prête à reprendre le dossier en main et, selon l’un de ses porte-paroles elle doit publier dans les prochains jours une étude pour évaluer la situation, dans le cadre du « pacte vert européen ».

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