La grève dans les services des urgences se poursuit

Que les Français se rassurent, c’est une grève à la japonaise, les urgentistes sont à leur poste et l’accueil des malades qui se présentent est assuré, mais dans une mauvaise ambiance, comme on peut l’imaginer, ce qui est préférable à l’accueil des malades par du personnel réquisitionné.

Il est évident que le plan de sortie de crise présenté par la ministre de la santé et de la solidarité, Agnès Buzyn, dit « plan de refondation », qui ne répond pas, faute de moyens, aux attentes exprimées par le collectif Inter Urgence, dont les membres, réunis en assemblée générale le 10 septembre ont voté, comme il fallait s’y attendre, la poursuite de la grève.

Cependant, ce plan comporte indéniablement des mesures qui faciliteront l’accès des patients aux urgences, tout en cherchant à ralentir leur afflux, des mesures qu’il faut mettre en œuvre, sans tarder, dans un souci d’efficacité.

Le collectif réclame, pour les soignants, une meilleure reconnaissance des difficultés de leur métier, ce qui doit se traduire par une augmentation générale de leur rémunération actuelle, il demande 300 euros par mois.

Les deux autres demandes sont pratiquement impossibles à satisfaire à court terme, dans la mesure où elles impliquent la création de postes pour lesquels il n’y a pas de candidats.

Le collectif réclame la création de 10 000 postes de toute nature et l’ouverture de lits où ils manquent pour l’accueil des malades arrivés aux urgence et dont l’état nécessite une hospitalisation.

La ministre dispose en tout et pour tout d’un engagement de crédits de 754 millions d’euros pour les innovations à mettre en œuvre, étalé sur 3 ans, ce qui en marque les limites.

 A l’issue de l’assemblée générale, le collectif Inter Urgence a appelé l’ensemble des personnels hospitaliers à rejoindre la grève, annonçant des assemblées locales le 26 septembre, avant la mise en place prochaine d’une nouvelle date de mobilisation nationale.

On prendra nos responsabilités a assuré le président de l’Association des médecins urgentistes, l’AMUF, laissant entendre qu’il appellerait les médecins urgentistes à se joindre au mouvement.

C’est un sujet à rebondissement qui concerne les urgences, les Ehpad et l’hôpital en général, c’est un problème de crédits , mais aussi de formation , pour faire face à des besoins croissants, liés au vieillissement de la population.

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