Réflexions

La France ne peut pas encore se passer des centrales thermiques

Le ministre de la transition écologique et solidaire vient de justifier, répondant à une pétition lancée par quatre ONG qui a recueilli 1 700 000 signatures, que la France a dû en 2017 faire tourner ses centrales thermiques, pour ne pas manquer d’électricité.

On vient d’apprendre qu’une holding énergétique et industrielle EPH, contrôlée par un investisseur tchèque, a été choisie pour acquérir les actifs français du groupe allemand Uniper qui possède essentiellement deux centrales électriques fonctionnant au charbon, de 600 mégawatts chacune, à Gardanne dans les Bouches du Rhône et à Saint Arnould, en Moselle.

Le site de Saint Arnould comporte également deux tranches de production d’électricité à partir de gaz, que EPH cédera à Total dans le cadre un accord déjà conclu, en continuant seulement l’exploitation des centrales qui tournent au charbon.

Il s’agit de centrales au charbon, en état de fonctionner, certainement bien entretenues et totalement amorties, cédées à bas prix, comme le laisse penser les candidats s’étaient intéressées au dossier, notamment des fonds d’investissement, une fois le projet de cession connu et ce malgré la décision de les fermer définitivement à l’horizon 2022, dans 4 ans, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.

À côté de ces deux centrales, raccordées au réseau de distribution d’EDF, celle-ci possède deux centrales au charbon, une à Cordemais en Loire Atlantique et une autre au Havre, en Seine Maritime, dont l’arrêt est également programmé pour 2022, un arrêt confirmé en novembre dernier par Emmanuel Macron, dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie, la PPE.

Si EPH s’est porté acquéreur des deux centrales de Uniper, ce groupe espère un report de leur date de fermeture, d’autant plus que celle-ci ne sera pas de tout repos, la CGT compte obtenir un moratoire pour la garantie de l’emploi, en étant en grève reconductible depuis le début du mois de décembre à Gardanne.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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