La connaissance n’est pas une fin en soi

Au gouvernement, le confinement était de rigueur depuis longtemps ; elle savait, lui ne le savait pas faute d’avoir lu le courriel qui lui avait été envoyé à temps il y a près de deux mois.

Elle est donc partie sans conte-partie s’échouer en Capitale qui n’en a pas voulu.

Pauvresse de ministre qui avait eu le tort de savoir avant le premier de cordée.

Elle ira ailleurs faire connaître son savoir si elle (res)sort du confinement décidé avec hésitations dans le choix de la bonne cordée.

Vous le savez, il vous faut désormais éviter tout rencontre avec autrui.

S’il le faut, gardez bonne distance d’un mètre avec l’autre.

Mais, dans les maisons de retraite, qui ne sont pas des mouroirs, qui ne sont pas des asiles de vieux, tout le monde est à la fête : les vieux se baladent comme ils le peuvent, les vieux font cantine ensemble sans qu’il y ait surveillance du respect du minimum de protection, de la bonne application des gestes barrière.

Mais certaines habitudes vont se modifier, c’est-à-dire revenir sur un passé que certains auraient pu croire penser dépassé.

Avant, les entreprises, les plus grosses, étaient habituées à se partager les bénéfices en payant le moins possible d’impôts et réclamaient à corps et à cris des baisses de charges pour poursuivre leur expansion capitalistique.

Demain, peut-être, ces même entreprises seront ravies de faire partie d’un plan de nationalisation pour retourner se faire bercer par Bercy.

Nous aurons droit, pour 2020, une croissance négative.

Pourquoi ne pas parler de décroissance ? A moins de sortir un élément de langage et dire : « nous serons dans une croissance faussement positive ».

Une bonne chose, les réformes qu’elles étaient bonnes, implacables et urgentes sont pour le minimum reportées.

Où l’on voit bien que selon les circonstances, l’on peut bien vivre autrement et de manière peut-être plus humaine…

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