La Chine met en péril la lutte contre le réchauffement climatique

Les projets de développement de la Chine mettent en péril la lutte contre le réchauffement climatique.

C’est la conclusion d’une étude d’un « think tank chinois » le Centre Tsinghua pour la finance et le développement, publiée le 2 septembre, un centre sans doute bien placé pour le savoir, en mettant en cause le projet d’infrastructure lancé par Pékin, pour constituer les « nouvelles routes de la soie » pour ses exportations.

Selon le Centre Tsinghua, il s’agit d’un projet pharaonique avec un réseau gigantesque d’infrastructures dans plusieurs pays qui pourrait menacer la lutte contre le réchauffement climatique.

Le projet lancé en 2013 par le gouvernement Chinois a pour ambition de relier l’Asie, l’Europe et l’Afrique à la Chine avec des ports, lignes ferroviaires, aéroports et parcs industriels, en développant des infrastructures ; notamment des barrages et des centrales à charbon, accusées d’occasionner des dégâts à l’environnement.

Une analyse de l’empreinte carbone du développement de ces dernières dans les pays impliqués dans ces nouvelles routes de la soie ; conclut qu’ils pourraient remettre en cause les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat de décembre 2015 de maintenir la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2°C, par rapport au niveau préindustriel.

Le think tank chinois a modélisé les effets du développement des infrastructures dans les 128 pays qui ont signé des accords de coopération avec la Chine et en a déduit que 17 d’entre eux, comme la Russie, l’Iran, l’Arabie saoudite ou l’Indonésie devraient réduire leurs émissions de CO2 de 68 % d’ici à 2050, pour rester dans le cadre de l’accord de Paris.

Quant à la Chine, qui est le premier émetteur mondial de CO2, en représentant environ 30 % des émissions à l’échelle planétaire, elle doit mener une politique cohérente par rapport à la réduction des émissions de gaz à effet de de serre, chez elle comme à l’étranger.

L’étude à laquelle nous nous référons a été menée en collaboration avec la société Vivid Economics at la Fondation Climate Works.

Quitter la version mobile