La canicule fait le bonheur des céréaliers en faisant flamber les prix du blé

Alors qu’ils étaient sur le point de se lamenter comme chaque année sur la dureté du temps et de leur métier, ils ont été surpris par la montée soudaine des prix des céréales, de l’aveu même du président de leur association, l’AGPB et tant pis pour les consommateurs, qui paieront demain plus cher leur pain.

En effet le cours du blé s’échauffe, avec la température qui monte et a franchi, contre toute attente, la barre de 200 euros la tonne, le niveau de 2015.

La cause de cette hausse est la sécheresse qui a touché de nombreuses zones de production de céréales en juin et juillet, qui a pesé sur le rendement des cultures.

En France, on avait tablé sur un rendement de 38 à 40 millions de tonnes de blé cette année, aujourd’hui on estime à 35 millions de tonnes, à comparer à la belle récolte de 2017 de 36,6 millions de tonnes, donc rien de catastrophique.

Par contre, la canicule a eu des effets plus dévastateurs dans d’autres pays, en particulier en Russie, le premier pays exportateur mondial de blé, dont la récolte fut déficitaire de 20 %, l’Allemagne estime sa perte à 8 millions de tonnes et les nouvelles des États-Unis ne sont pas rassurantes, des révisions en baisse de la production qui font monter les prix.

Sur Euronex, la hausse du cours du blé a été de 20 % depuis la mi-juillet, ce qui compense largement la perte en volume, de plus les producteurs bénéficient d’une récolte de grande qualité, notamment au regard du taux de protéine, un critère retenu pour les appels d’offres internationaux.

En 2015, les prix étaient montés à plus de 200 euros la tonne, après la récolte, pour retomber à 150 euros en octobre, en 2018 on ignore ce qui va se passer, tout dépend des stocks mondiaux qui sont importants et du niveau de la demande.

Les prix de l’orge brassicole sont également montés, le prix du colza monte moins et pour les cultures encore en développement, maïs, betteraves et pomme de terre, les incidences de la canicule et du manque d’eau restent à découvrir le moment des récoltes venu.

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