L’illuminé a la prétention de réformer en profondeur le régime des retraites afin, dit-il, qu’elle soit plus juste, pérenne et que l’on en finisse avec les adaptations continuelles pour éviter le naufrage de la faillite.
Mais, pas un mot sur la nécessité d’embauches à un haut taux afin de faire baisser celui du chômage.
Ainsi, moins de chômeurs correspond mois de prestations à payer mais surtout beaucoup plus de cotisations sociales à rentrer dans les caisses notamment celles de l’Assurance Retraite.
Ce n’est tout de même pas si difficile à comprendre.
Mais, il est vrai, il faut convaincre les entreprises à embaucher et à ne pas licencier leurs salariés une fois le boulot effectué.
Pourtant, l’homme du en même temps ne fait que cogner sur les mêmes, en particulier les salariés en bas de l’échelle qu’il aimerait, sans doute en son for intérieur, voir disparaître pour de vrai tant il aurait peur pour lui-même.
Il ne veut pas qu’un individu, de la pire espèce donc, touche plus au chômage qu’en travaillant.
Loin de lui, l’idée saugrenue d’obliger les patrons à mieux payer ou s’organiser pour donner un Cdi plein temps – un peu comme l’embauche par certaines boîtes d’intérim en permanent mais placement divers – Il vaut donc mieux réduire l’indemnité cotisée pour arriver au bout de sa propre logique capitalistique.
Il en sera de même pour la retraite.
Il gardera sans doute l’âge pivot actuel mais en donnant bonus à ceux qui restent travailler.
Ou plutôt ceux qui ont encore la possibilité de le faire à cet âge avancé ; trop pour les employeurs qui n’hésitent pas à virer les anciens sous prétexte qu’ils sont trop chers.
Regardez les contorsions que doivent faire les plus de 50 ans pour faire valoir qu’ils sont encore bons à l’emploi.
Il fera sans doute son permis de retraite à points dont la totalité, comme par miracle, ne sera pas acquise pour une retraite décente au dit âge pivot.