Intellectuellement discutable

Je sais bien que les commerciaux doivent tout faire pour convaincre le prospect de devenir un client, mais il y a des approches qui me laissent perplexe.

Hier matin, au bureau, le téléphone sonne, et une jeune femme (femme c’est certains, jeune je le suppose à l’intonation de la voix et sa manière de parler) se présente de la société Orange pour mes abonnements téléphoniques professionnels.

Nous avons une conversation d’une dizaine de minutes, conviviale. Elle connaissait parfaitement le contenu de mes abonnements, avec l’objectif de tout regrouper.

Tout semblait m’indiquer que c’était bien une salariée d’Orange.

Elle m’explique qu’elle allait m’envoyer un courriel pour ce regroupement et qu’il me suffisait de le retourner signé pour valider ce changement. Me proposant de me rappeler dans le quart d’heure pour me guider dans cette validation.

Qu’elle ne fût pas ma surprise en recevant son courriel de m’apercevoir que cette personne n’était pas une salariée d’orange, mais d’un « revendeur » Orange, qui effectivement a accès aux fichiers de l’opérateur. Je ne citerai pas le nom de ce revendeur qui n’a aucun intérêt. Vue l’approche commerciale basée sur le mensonge, ce type de société ne devrait pas exister.

J’ai naturellement refusé de signer ce bon de commande, non pas parce qu’il n’était pas intéressant, mais parce qu’il était basé sur un mensonge sur la manière de se présenter.

Même si Orange n’oblige pas ses revendeurs à annoncer la couleur tout de suite, s’ils peuvent se cacher derrière « Orange ». Ce n’est pas honnête vis-à-vis du prospect, et pas très glorieux d’être aussi peu fière de l’entreprise qui les rémunère.

Un conseil, si demain, quelqu’un se présente « société Orange » avant d’aller plus loin, faire lui avouer, il y a de forte chance que ce ne soit pas un salarié d’Orange.

Il serait tellement plus correct de dire « je suis machin de la société truc, j’appelle pour vos lignes orange ».

J’aurai, peut-être, à ce moment-là signé ce bon de commande, mais comment signer un accord avec une entreprise dont le premier contact est basé sur un parjure, un mensonge.

Cette approche est véritablement intellectuellement discutable.

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