Inavouables richesses

Quand les riches entendent ruisseler sur les moins riches pas encore pauvres, que font-ils ? Ils font intervenir le gouvernement qui ne se le fait pas dire pour mettre halte à une injustice de taille.

Des chômeurs indemnisaient à hauteur de 1 200€ pourraient toucher 800€ de plus en travaillant gaiement sur un poste mis à sa disposition par un gentil patron.

Inutile d’expliquer qu’il s’agit d’un contrat d’intermittence sans bénéficier du régime des intermittents.

Et, évidemment l’ancienne DRH d’un groupe noble a passé beaucoup de temps à s’indigner de cette manière de faire pour…le-dit salarié.

Le patron lui est intouchable puisqu’il a la loi pour lui.

Et pour appuyer ses dires de prendre l’exemple d’un autre mal placé dans la hiérarchique qui travaillant en continu pourrait, au chômage en recevoir qu’un indemnité de  630€.

Il ne serait jamais venu à l’esprit de cette dame, ho horreur, de penser un seul instant de majorer le sort de ce malheureux.

Non, il faut juste modifier les règles de ce profiteur d’indemnités sociales.

Et tant pis, si partant, cette mesure permet à 850 000 individus de perdre 24 % de leur allocation si importante.

C’est cela le vrai social à la mode gouvernementale.

Mais, version pour faire genre, la contre-partie devait être l’institution d’un bonus-malus pour ces malheureux patrons obligés d’avoir recours aux contrats courts, très courts, s’ils voulaient vivre dans l’opulence.

Si la première avait passé aisément les bancs des élus, la deuxième subissait les affres des défenseurs de première classe.

En conséquence, elle était réduite à néant.

Ce qui n’a pas empêché le Conseil d’état pour une fois réveillé de retoquer ces deux points vidant de sa substance la loi phare qui devait marquer le quinquennat de l’illuminé.

Ce projet va rejoindre le tiroir de celui des retraites.

Mais, à n’en pas douter, une nouvelle salve va nous tomber dessus tant il faut savoir que le ruissellement se doit de faire ricochet d’en-bas pour atteindre le haut et revenir à son domicile fixe.

Quitter la version mobile