Lorsque l’on voit les gens à la télévision, cette lucarne magique forme une barrière, rendant les événements, les personnes moins réelles.
À la COP 21, le jeudi 3 décembre, j’ai croisé à plusieurs reprises le chef Indien Raoni (chef des Kayapos en forêt Amazonienne), coiffé de sa parure de plumes et portant – inséré dans sa lèvre inférieure un plateau de bois. Mais, ce qui m’a surtout marqué, c’est son regard profond, à la fois triste et qui interroge. Qui semble demander, « pourquoi tout ce gâchis ».
Le combat de sa vie est de protéger son peuple en tentant de s’opposer à la destruction de la forêt qui est leur cadre de vie, leur moyen de subsistance.
Normalement leur territoire est délimité, mais le chef indien Raoni sait qu’à la Chambre des députés au Brésil veut modifier ce tracé pour récupérer des terres pour développer l’exploitation minière et de nouvelles cultures pour l’exportation.
Par ailleurs, il y a un projet d’énorme barrage hydroélectrique, le chef Raoni demande l’aide de la communauté internationale pour y mettre fin.
Ce qu’attend le Chef Raoni de la COP 21 est qu’on l’aide à définir des terres pour son peuple, car leur survie dépend de la nature Ils vivent de la chasse, de la pêche.
Par ailleurs, il ne plaide lors de sa présence à Paris uniquement pour son peuple, mais pour que tous les peuples indigènes puissent vivre selon leurs coutumes ancestrales, sans que la nature soit détruite par l’homme rendant leur vie impossible.
Enfin, mais là que peut la COP 21, il s’inquiète, aussi, de la perte des valeurs ancestrales, les jeunes préférant le modernisme de Brasília à la vie de son village, loin de cette civilisation.