Il y a des limites à tout

nounours2403Depuis de longues années, nous vivons dans un monde qui doit être de plus en plus « politiquement correct ».

C’est bien, mais je crois qu’il y a des limites à tout. On ne peut pas rire de tout, il faut éviter d’offenser les croyances, stigmatiser à l’excès telle ou telle communauté, mais tout de même, il faut raison garder.

J’ai lu dans la presse, que la marque de bonbons Haribo, le fabriquant Allemand des célèbres nounours en gélatine, a été forcé, en Suède et au Danemark, de supprimer de l’assortiment les nounours de couleur noir (ceux qui sont à la réglisse), car des clients trouvaient que c’était raciste.

Le directeur de Haribo Suède, Ola Dagliden, a précisé à l’AFP « Nous avons estimé que nous pouvions garder ce produit et en retirer les parties que certains consommateurs ont jugées offensantes ».

Qui n’a pas mangé des nounours de toutes les couleurs, impossible de résister. C’est sympa au goût et puis (enfin pour moi) ça me fait l’effet « Madeleine de Proust », ça me rappelle mon enfance.

Est-ce des consommateurs Asiatiques vous exiger la suppression des nounours jaunes, puis les Occidentaux des nounours translucides (qui sont blancs) ?

Il ne manquerait plus que les Martiens débarquent et demandent l’interdiction des nounours verts.

C’est n’importe quoi et sans limite !

Je crois qu’aujourd’hui, il serait impossible de tourner un film comme « Les aventures de Rabbi Jacob » sans que le producteur se retrouve accusé des pires intentions.

Hier soir, j’ai regardé sur Canal + « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? », le film tourne en dérision des communautés entières en exagérant des traits qui font parties de la réalité ou de l’imaginaire (mais peu importe).

Que des expressions disparaissent, et soient remplacées par d’autres, pourquoi pas. Par exemple dans le film « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? », une scène se passe dans une boulangerie, Claude Verneuil (Christian Clavier) et André Koffi (Pascal N’Zonzi) sont complétement saoul. Et pour faire un test, André Koffi demande au boulanger « une tête de nègre ». Le boulanger voyant son client… noir… lui répond qu’ils n’ont pas ce type de pâtisserie (pourtant présente dans la vitrine).

Effectivement, à la limite, ce gâteau se nomme, aujourd’hui, « tête choco », mais pourquoi tant de pudeur. Si un client utilise l’ancienne expression, parfaitement comprise par le vendeur… ou est l’offense. Mais, je crois que dans la vie réelle, je n’essayerai pas de demander « une tête de nègre » dans une boulangerie.

De la même manière au bistro, pour un café, par le passé les clients demandaient « un petit noir », ça ne se dit plus (quoique j’ai vu l’expression « petit noir » écrite sur des tasses dans une chaîne de restauration rapide).

Ne parlons pas de la pub d’un lointain passé de Banania avec la célèbre réplique « Y à bon Banania ».

Bien entendu la limite entre ce que l’on peut faire ou dire est complexe, cela va dépendre à la fois des sensibilités des uns et des autres, mais également de la manière de dire ou de faire les choses, sans oublier le contexte.

Mais je crois qu’il faudrait un peu plus de tolérance et accepter – avec le sourire – l’humour et ne pas interdire les nounours à la réglisse.

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