Il ne reste que 2 compagnies de cars en France

Des cars Macron longue distance il ne reste plus que deux compagnies en activité dont une Française.

Alors qu’une dizaine de compagnies se disputaient à l’origine les lignes à ouvrir, sans trop savoir s’il fallait s’orienter vers les lignes grandes distance, voire des lignes transfrontalières ou des lignes plus courtes reliant des villes entre elles, d’abandon en abandon et de fusion en fusion, il n’en restera bientôt plus que deux, en sachant que toutes ont perdu de l’argent.

Il est relativement facile de faire rouler des cars sur nos routes, il n’est pas nécessaire de les acheter, on les prend en leasing et on peut aussi faire appel à la sous-traitance, la difficulté est l’absence de gares routières pour l’accueil des voyageurs, qui attendent un minimum de services, sans avoir à attendre les cars, assis par terre.

Dans ce domaine, la SNCF avait une longueur d’avance sur les autres transporteurs, en pouvant faire partit ses OuiBus de ses gares de chemin de fer.

Pour attirer les voyageurs, il fallait concurrencer les autres moyens de transport en pratiquant des prix bas, pour faire oublier aux clients potentiels, malgré le confort des cars mis en service, la durée des trajets, beaucoup plus long qu’un trajet en train.

Côté concurrence, c’est le développement du covoiturage, plus souple, qui a hâté les dernières concentrations.

C’est la compagnie allemande FlixBus, solidement implantée dans son pays, qui reprend les lignes Eurolines-Isilines qui ont transporté en 2018 2,5 millions de voyageurs, créés à l’origine par Transdev, une filiale à 66 % de la Caisse des dépôts et de Consignation, la CDC, le bras armé de la finance publique française, qui jette l’éponge dans ce domaine, faute de rentabilité.

FlixBus qui détenait avant le rachat 50 % du marché français a transporté, de son côté 45 millions de passagers dans 29 pays, dont 7,2 millions en France.

Ce transporteur international aura désormais pour seul concurrent Blablacar qui reprend les lignes OuiBus de la SNCF et qui a annoncé la création de nouvelles lignes en Allemagne et au Benelux, pour relier une soixantaine de villes d’ici à un an.

La concurrence qu’ils se feront risque d’être vive.

Aucun détail financier n’a été communiqué sur cette opération qui marque une ultime étape dans la recomposition du marché français des cars longue distance, libéralisé depuis la loi Macron de 2015.

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